Catégorie dans Prises de vue

La dioptrie

La dioptrie, Mesure de la vision

La dioptrie : voici un article bref consacré à ce petit bouton proche du viseur de votre boîtier. Qu’est-ce que la dioptrie ? En quoi intervient-t-elle en photographie ? Comment utiliser le correcteur dioptrique ?

Rassurez vous, c’est plus simple que cet appareil utilisé par l’ophtalmo pour faire ses mesures de dioptries.

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Qu’est-ce que la dioptrie?

La dioptrie, échelle de Monoyer

Échelle de Monoyer

En 1872, un ophtalmologue lyonnais nommé Ferdinand Monoyer a proposé de standardiser les mesures des défauts de vision avec une valeur unique qu’il a nommée dioptrie. En 1875, son projet est adopté par le Congrès d’Ophtalmologie et la dioptrie devient la mesure officielle pour les corrections visuelles.

Elle indique la puissance de correction nécessaire tant pour la myopie que pour l’astigmatisme, la presbytie ou l’hypermétropie. Elle est abrégée par les lettres «dpt». Si votre ophtalmo indique pour vos lunettes une correction positive (+3dpt, par exemple), vous êtes hypermétrope. Si la valeur est négative vous êtes myope. Plus les valeurs sont élevées, plus la déficience visuelle est importante.

Ferdinand Monoyer est également l’inventeur de cette échelle qui porte son nom et que nous connaissons tous !

Mais nous sommes ici pour parler photographie, alors pour ceux qui veulent en savoir plus sur la dioptrie en ophtalmologie, je recommande ce site :

Pour les autres, rendez-vous au paragraphe suivant…

En quoi la dioptrie intervient-elle en photographie ?

Chaque personne a une vision différente des autres. Les ophtalmos et les opticiens corrigent les déficiences visuelles par l’apport de lunettes ou de lentilles de contact. Les fabricants d’appareils photographiques, quant à eux, ont ajouté cette petite molette, à proximité du viseur pour corriger les défauts de vision de l’opérateur. Pratiquement tous les reflex numériques sont équipés de ce dispositif.

Comment utiliser le correcteur dioptrique ?

Correcteur dioptrique

Ce réglage n’a aucune incidence sur les photos que nous prenons. Il permet seulement d’avoir une meilleure définition de l’image dans le viseur.

Il est important de bien régler notre viseur car si la définition est mauvaise, nous aurons tendance à effectuer des modifications dans nos mises au point qui ne seront pas opportunes. D’autre part, pour le confort de la visée il est plus agréable d’avoir une image nette. 

Comment procéder concrètement ?

Avec les collimateurs de notre appareil nous allons viser un objet qui se détache nettement par rapport au reste de l’environnement. Nous ferons la mise au point sur cet objet. Quand l’autofocus sera fait :

  •  soit l’image sera nette et aucun réglage ne sera nécessaire.
  • soit l’image sera floue et nous agirons sur le correcteur dioptrique en tournant la molette dans un sens ou un autre jusqu’à obtenir une image correcte.

Votre opticien vous dira que votre vue change fréquemment et que vous devez la corriger souvent (il faut bien vendre des lunettes !) Pour la correction dioptrique de votre appareil c’est gratuit alors n’hésitez pas à le faire régulièrement.

Conclusion

Après ce dernier réglage, nous allons poser nos appareils quelques temps pour passer à l’ordinateur. Et oui, c’est le principe de la photographie numérique. Prises de vue et post traitement.

Le programme est vaste. Dans un premier temps, nous commencerons par les formats de fichiers « image ». Puis, pour prolonger mon article « La maîtrise des couleurs en photographie », nous apprendrons à calibrer nos écrans d’ordinateur. A bientôt donc.  

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La maitrise des couleurs en photographie

La maitrise des couleurs palette

La maitrise des couleurs est un nouveau volet de nos articles destinés à réussir de belles photos. Nous avons vu comment composer une image, dompter la lumière et gérer la profondeur de champ. Aujourd’hui nous allons aborder la notion de température des couleurs, le réglage de la balance des blancs, les styles d’images. Puis nous entrouvrirons une fenêtre sur le format RAW et le post traitement. Ces sujets feront l’objet d’études plus avancées dans ce blog.

La lecture de cet article vous permettra de faire les bons réglages au moment de vos prises de vue. Plus tard, nous aborderons les codages des couleurs en informatique, ce qui est une connaissance plus liée au post-traitement.

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La maitrise des couleurs : notion de température

La température des couleurs se mesure en degrés Kelvin, (K) du nom de Lord Kelvin qui a mis au point l’échelle des températures. Nous avons tous l’exemple de photographies bleuâtres (nous les qualifions de trop froides) ou exagérément orangées (elles sont trop chaudes). Contrairement à la météorologie, la valeur de la température des couleurs en degrés Kelvin est inversée. Plus le chiffre est élevé, plus la température est froide, plus le chiffre est faible, plus la température est chaude.

La maitrise des couleurs échelle des températures

Nous devons retenir deux choses si nos couleurs sont trop bleutées ou trop orangées :

  • Nous ne faisons pas de post-traitement, il faudra régler la balance des blancs. Nous verrons comment au paragraphe suivant.
  • Nous faisons des post-traitements qui permettront de corriger la balance des blancs. Son réglage n’est donc pas indispensable. En ce qui me concerne, je pratique le post-traitement pourtant je règle ma balance des blancs à chaque changement de mode d’éclairage : je préfère avoir sur mon écran ACL des photos déjà correctes.
La maitrise des couleurs froides
Température normale
La maitrise des couleurs chaudes

Sur ces 3 photographies, nous avons au centre une photo « normale ». À gauche la température est froide, à droite, elle est plutôt chaude.

La maitrise des couleurs : le réglage de la balance des blancs

Nous avons vu dans nos articles sur l’exposition que la quantité de lumière perçue au moment de la prise de vue est essentielle pour la qualité d’une photo. La source de cette lumière, quant à elle, va influencer la température des couleurs. Chaque source de lumière a sa propre couleur. Comme nous le constatons sur l’échelle des températures, une bougie a une couleur orange foncée, le flash est blanc et les ombres sont dans les nuances de bleu.

Nous pouvons choisir de positionner notre balance des blancs sur « automatique » et l’appareil fera ses estimations. Mais si nous voulons l’aider, nous allons lui indiquer quel type de lumière éclaire notre scène à photographier. Sur la plupart des appareils nous avons un bouton intitulé WB pour : White Balance. Sur l’exemple ci-dessous nous voyons des exemples de choix qui nous sont offerts : Tungstène, fluorescent, lumière du jour, nuageux, ombre. Nous sélectionnons notre éclairage et nous pensons bien à confirmer !

La maitrise des couleurs la balance des blancs

La maitrise des couleurs, couleurs trop fades

Vous trouvez que vos images sont trop fades ? Une fois de plus j’aborderai la prise de vue en format RAW (je consacrerai rapidement un article sur les formats des images !). La pratique du post-traitement permet de vivifier les images.
Mais une fois de plus, nous avons des possibilités d’améliorer nos photographies lors de la prise de vue. Je vais vous donner deux solutions :

Le filtre polarisant

Le filtre polarisant diminue les reflets (sauf les reflets métalliques), il augmente la saturation des couleurs. Nous noterons que le « pola » assombrit légèrement l’image. Il sera peut-être nécessaire de rectifier l’exposition. Les améliorations apportées par le filtre polarisant ne peuvent pas être obtenues en post-traitement. C’est par conséquent un accessoire à envisager. Pour en savoir plus vous pouvez lire (ou relire) mon article :

Les styles d’image 

Nous avons vu plus haut que le réglage de la balance des blancs permet d’indiquer à l’appareil le type d’éclairage de nos prises de vue. Voici une autre complicité que nous pouvons avoir : le réglage des styles d’image.  En fonction du choix que nous faisons, l’appareil va moduler ses paramètres (contraste, saturation, teinte, netteté, luminosité).

Les marques ont différentes appellations pour cette fonction (styles d’image, Picture control ou autres). L’accès se fait dans le menu ou en pressant un bouton. Ce bouton peut se repérer avec un pictogramme comme sur la photo ou les lettres Fn. Vous aurez peut être à consulter votre notice pour trouver cette fonction sur votre boîtier.

La maitrise des couleurs les styles d'image

Par contre d’une marque à l’autre on retrouve pratiquement les mêmes options :

  • paysage  (rendu dynamique qui donne du peps aux photos)
  • portrait (rendu doux qui adoucit les traits)
  • fidèle (respecte les couleurs naturelles du sujet)
  • neutre (couleurs naturelles adoucies)
  • standard (plus de saturation et plus de contrastes)
  • monochrome (Noir et Blanc)
  • sépia (Noir et Blanc avec effets sépia)
  • automatique. Dans le cas de l’appareil ci-dessous on peut enregistrer dans le boîtier les choix de plusieurs opérateurs (jusqu’à trois : Déf. ut. 1 / 2 / 3)  grâce à un petit logiciel externe.

La maitrise des couleurs, le post traitement

Avant de conclure, je vais revenir sur le post-traitement, qui permet de rectifier nos images avantageusement. Je distingue deux phases dans le post-traitement : le développement et la retouche. Ce sont des terminologies personnelles que j’emploie pour bien différencier ces deux phases.

Le format RAW, développement

Le format RAW est un format de fichier d’image numérique qui contient les données brutes de l’image telles que saisies par le capteur de l’appareil. Il est pris en charge par de nombreux modèles. Les fichiers RAW conservent toutes les informations d’origine de l’image. Ils nécessitent la phase que j’appelle le développement. L’opérateur va optimiser sa prise de vue en agissant sur les différents curseurs. Puis il convertira l’image en format JPG ou TIFF pour une utilisation plus courante. 

La retouche d’images

La retouche d’image est une deuxième étape du post traitement (ou la seule étape si nous ne photographions pas en mode RAW). Avec des logiciels de retouche plus ou moins sophistiqués, payants ou gratuits, nous pouvons rectifier l’exposition, la teinte, la vibrance, la saturation, la balance des couleurs.

Bien sûr, ces logiciels (Photoshop, Corel Draw, Gimp, Lightroom, etc.) ont d’autres fonctions que nous aurons l’occasion de voir plus tard. Je n’ai cité que celles dédiées à la maitrise des couleurs, sujet de cet article.

Conclusion

Comme je le dis souvent, je considère que le post-traitement fait partie de la création d’images au même titre que la prise de vue.

MAIS nous devons nous appliquer au maximum sur les réglages lors de la capture des images pour avoir le minimum de travail en post-traitement.

En application de cet article, il y a 3 points à maitriser : la balance des blancs, les styles d’image et l’utilisation ou non d’un filtre polarisant.   

Rendez-vous au prochain article : et si nous parlions des formats de fichier ?

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La profondeur de champ

La profondeur de champ introduction

La profondeur de champ est la zone de netteté d’une photo. Cette zone sera plus ou moins étendue, à l’avant et à l’arrière du point de mise au point. Plus la profondeur de champ est importante, plus la zone de netteté est étendue (comme sur la photo ci-dessus)

Nous avons déjà évoqué la profondeur de champ dans 2 articles précédents.

S’agissant de la composition, nous avons vu qu’une bonne image doit permettre de voir la scène en 3 dimensions. Cette « illusion » tridimensionnelle s’obtient par la perspective d’une part, par la profondeur de champ, d’autre part.

Dans l’article l’exposition, nous avons vu les trois facteurs qui déterminent une bonne exposition : l’ouverture du diaphragme, la vitesse d’obturation et la sensibilité ISO. C’est le réglage de l’ouverture qui va nous permettre de gérer la profondeur de champ.

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Qu’est-ce qui influence la profondeur de champ ?

L’ouverture du diaphragme est le critère principal qui influence la profondeur de champ. Nous devons considérer d’autres éléments qui interviennent sur la profondeur de champ : la longueur focale, les distances appareil / sujet et sujet / arrière plan et la taille du capteur.

La longueur focale plus elle est importante, plus la profondeur de champ est courte.

Les distances entre l’appareil et le sujet et entre le sujet et l’arrière plan. Plus l’appareil est proche du sujet, plus la profondeur de champ est courte. Plus l’arrière plan est loin du sujet, plus il sera flou.

La taille du capteur plus la taille du capteur est grande, plus la p de c est courte.

L’ouverture du diaphragme et la profondeur de champ

Reprenons la définition du diaphragme dans Dikofoto :

« dispositif composé de lamelles métalliques qui laisse entrer plus ou moins de lumière au moment du déclenchement. Plus de lumière entrera, plus la photo sera claire, moins il y en aura, plus la photo sera sombre. Le réglage de l’ouverture du diaphragme est déterminant pour l’exposition et pour la gestion de la profondeur de champ »

Oui, vous l’avez compris nous avons la possibilité, lors d’une prise de vue d’ouvrir plus ou moins le diaphragme de l’appareil. Plus ouvert = plus de lumière. Plus fermé = moins de lumière.

La contrepartie est la zone de netteté de l’image :

  • Plus nous fermerons notre diaphragme, (f/16, par exemple),  plus la zone de netteté sera grande, l’arrière plan sera net.
  • Plus nous ouvrirons notre diaphragme, (f/2.8, par exemple), plus la zone de netteté sera courte, l’arrière plan sera flou. Notons que cette disposition peut être recherchée : un arrière plan flou fait ressortir le sujet. Pour ce flou d’arrière plan vous rencontrerez souvent le terme japonais bokeh pour le désigner.

Comment régler l’ouverture du diaphragme ?

Vous pouvez mettre votre appareil en mode manuel et faire tous vos réglages ce qui demande une pratique avancée et instinctive de la photographie. Je vous conseille plutôt le mode semi-automatique : priorité à l’ouverture (mode A ou Av, selon les marques). Une fois que vous avez déterminé l’ouverture que vous souhaitez, l’appareil règle lui-même les autres paramètres pour obtenir une photo correctement exposée. Si la luminosité est faible l’appareil augmentera le temps d’exposition. Il conviendra peut-être d’utiliser un trépied pour éviter les flous de bougé.

Comment déterminer l’ouverture ?

Comme je le dis toujours, la bonne photo est celle que vous souhaitez faire. C’est vous qui décidez si vous voulez un arrière plan net ou un arrière plan flou.

Voici deux exemples :

Grande profondeur de champ

Pour un paysage, pour une photo de groupe, ou comme ici pour le port de Bonifacio, vous aurez envie que tous les plans soient nets :

grande p de ch, faible ouverture du diaphragme (chiffres +++).

Pour un sujet proche (portrait, fleur), vous souhaiterez qu’il se détache sur un arrière plan flou :

petite p de ch, grande ouverture du diaphragme (chiffres —).

Je précise deux points de détail :

1/ la zone de netteté est progressive (il n’y a pas de rupture brutale entre la zone nette et la zone floue)

2/ la zone de netteté est parallèle à l’objectif.

À retenir, pour faire simple :

quand le chiffre de l’ouverture est important, la p de c est longue.

quand le chiffre de l’ouverture est faible la p de c est courte

La longueur focale et la profondeur de champ

Définition de Dikofoto

Longueur de focale

« On appelle longueur focale (ou distance focale ou plus simplement focale) la distance (en millimètres) qui sépare le centre optique de l’objectif de la surface du capteur. Une distance focale de 14 mm correspond à un grand angle (champ de vision large). Une distance focale de 500 mm correspond à un téléobjectif (champ de vision étroit) ».

© Dikofoto

Sur la planche ci-contre on notera que le tiers de la zone de netteté est à l’avant de la mise au point, les deux tiers sont à l’arrière.

Plus la longueur focale  est importante, plus la p de ch est courte. Inversement et logiquement, plus la longueur focale est faible, plus la p de ch est longue. Cela signifie que si vous utilisez un objectif grand angle, vous aurez une plus grande zone de netteté que si vous utilisez un téléobjectif. La longueur focale influe sur le cadrage de l’image, en conséquence nous l’utiliserons rarement pour le réglage de la p de ch.

La focale et la profondeur de champ

Les distances et la profondeur de champ

Comme nous l’avons dit plus haut la distance entre l’appareil et le sujet ou entre le sujet et l’arrière plan sont à prendre en compte pour la profondeur de champ.

Si on rapproche Nicefox du mur, le mur entrera dans la zone de netteté et il sera lui-même  net.

Si on l’éloigne du mur, il sera plus facile d’obtenir un flou d’arrière plan.

Les distances et la profondeur de champ

Conclusion : contrôle de la profondeur de champ

Contrôle profondeur de champ

Je conclurai cet article avec ce dispositif qui va nous faciliter la mise au point.

Au moment de la prise de vue, quand vous faites votre mise au point le diaphragme est ouvert au maximum. En conséquence, vous ne pouvez pas visualiser la profondeur de champ (flou et netteté) de la photo que vous êtes en train de prendre.

C’est là qu’intervient le bouton de contrôle de la profondeur de champ. Oui, ce petit bouton à proximité de l’objectif ! Quand vous le pressez vous voyez dans le viseur la p de ch réelle avant de déclencher.

Une précaution : consultez votre manuel, car certains appareils nécessitent un paramétrage du bouton.

Une précision : l’image est plus sombre au viseur quand vous pressez ce bouton puisque le diaphragme n’est plus complètement ouvert. Pas de panique ! L’appareil rectifie au moment du déclenchement.

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L’exposition, réglages avancés

L'exposition réglages avancés présentation

L’exposition réglages avancés fait suite aux articles : l’exposition et la sensibilité ISO. Nous avons vu comment régler nos appareils dans la plupart des situations. Mais, en cas de faible ou très forte lumière, en cas de luminosité contrastée, il nous faudra aller plus loin dans la connaissance des réglages.

Aujourd’hui, nous verrons la correction d’exposition, les mesures de la lumière et la mémorisation de la lumière. En préambule, étudions comment est définie la quantité de lumière.

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Définition de la quantité de lumière

Pour compliquer, il existe 4 unités qui définissent la quantité de lumière, mais la bonne nouvelle est que ces 4 unités sont équivalentes.

  • Indice de lumination (IL)
  • Exposure Value (EV) même chose que le précédent mais en anglais,
  • Diaphragme (Daph) à éviter, peu utilisé et peut se confondre avec l’ouverture du diaphragme
  • Stop même chose que ci-dessus, en anglais

La quantité de lumière n’est pas absolue, elle est relative. La valeur de 0 est la base. Par rapport à cette base, si on baisse la luminosité de – 1IL, on divisera la quantité de lumière par 2. Si on augmente la luminosité de + 1IL, on multipliera la lumière par 2,

Maintenant, si on augmente la luminosité de + 3 IL, on multipliera la lumière par 8… Aïe! oui : 1er cran, lumière multipliée par 2 ; 2ème cran, encore x 2 (2 x 2 = 4) ; 3ème cran, toujours x 2 (2 x 4 = 8).

Exemples de variation de quantité de lumière, pour être concret.

  • Quand on passe d’une vitesse de 1/100ème  à 1/200ème de seconde on diminue la luminosité de 1IL.
  • Si on passe d’une sensibilité de 100 ISO à 200 ISO on augmente la luminosité de 1 IL.
  • Si on passe d’une ouverture de f/4 à f/8 on augmente la luminosité. Par contre les valeurs d’ouverture ne sont pas linéaires. Á chaque incrément d’ouverture on fait varier la quantité de lumière de + ou – √2

L’exposition réglages avancés

Comme nous l’avons vu dans les articles précédents, dans les modes de prises de vue semi-automatiques (programme / priorité à l’ouverture / priorité à la vitesse) c’est l’appareil qui ajuste les trois paramètres du triangle d’exposition pour toujours trouver sa luminosité idéale.

Les réglages avancés que nous allons étudier maintenant consistent à contrarier l’appareil dans ses choix. J’ai dit : «Il ajuste les trois paramètres du triangle d’exposition pour toujours trouver SA luminosité idéale». Mais en cas de luminosité extrême (excessive ou défaillante), de scène très contrastée SA luminosité idéale n’est pas toujours idéale !

Comment l’appareil mesure-t-il la lumière ?

  • Dans un premier temps l’appareil mesure la lumière de la scène à photographier.
  • Il ajuste ensuite les paramètres de l’exposition, en respectant notre choix de mode de prise de vue
  • Enfin, il produit une image dont la luminosité moyenne correspond au gris 18 %, ce qui signifie que la scène reflète un cinquième de la lumière qui l’éclaire.

La plupart du temps, cette luminosité convient. Mais si nous voulons photographier un sujet très clair (comme un paysage de neige). La luminosité est excessive. L’appareil va faire ses calculs, il va ajuster les paramètres et va nous produire une image avec une luminosité moyenne correspondant à un gris 18%. Notre belle neige blanche sera grise.

Inversement, si la scène présente des zones sombres, l’appareil présumera qu’il s’agit d’une scène à tonalité moyenne en basse lumière. Il ajustera ses paramètres (par exemple : augmentation de la vitesse de l’ouverture). Il produira, par conséquent une image surexposée.

Encore une bonne nouvelle : nous pourrons corriger ces mesures avec L’exposition réglages avancés.

Les outils de réglages avancés

Nous y voilà, enfin! avec la correction d’exposition nous pourrons augmenter ou diminuer l’intensité lumineuse d’une scène. Les mesures de la lumière nous permettront de choisir à quel endroit de la scène nous prendrons la mesure de la lumière et sur quel rayon.

La correction d’exposition

Parmi les trois outils la correction d’exposition est le plus simple. Nous intervenons pour corriger l’exposition, en l’augmentant ou en la diminuant manuellement. Nous y parvenons en activant une molette dédiée pour certains appareils, un bouton + la molette principale sur d’autres. En cas de doute, je vous invite à consulter la notice de votre appareil.

Molette réglage avancé
Correction d'exposition
L'exposition réglages avancés
écran

Base 0

+ 1 IL

+ 1 IL

- 1 IL

-1 IL

Dans la plupart des appareils un cran de molette correspond à 1/3 d’IL, comme dans les illustrations ci-dessus. Quand on déplace le curseur de + 1 Il, on double la quantité de lumière. De même, on la divise par 2 quand on déplace le curseur de – 1 Il.

L'exposition réglages avancés
Correction exposition - 1IL
L'exposition réglages avancés
Correction d'exposition base 0
L'exposition réglages avancés Correction exposition + 1IL

Pour cet exemple, j’ai choisi de sous-exposer l’image de gauche et de surexposer celle de droite en utilisant la correction d’exposition. Par rapport à la base 0, au centre, j’ai sélectionné – 1IL à gauche et + 1IL à droite.

C’est facile à retenir: les valeurs négatives permettent de diminuer la lumière, les valeurs positives l’augmentent.

Les corrections d’exposition, ainsi que les mesures de lumière que nous verrons plus loin, restent enregistrées après la prise de vue et même après l’extinction de l’appareil. Pensez bien à ramener la correction d’exposition au niveau 0 et le mode de mesure de lumière en mode mesure évaluative, après utilisation de ces outils.

Les mesures de la lumière

La correction d’exposition nous permet de modifier la quantité de lumière transmise au capteur au moment de la prise de vue. Les deux prochains outils de l’exposition réglages avancés, sont complémentaires à la correction d’exposition. Nous pourrons nous substituer à l’appareil pour faire la mesure de la lumière en fonction du sujet principal de notre composition.

L'exposition réglages avancés
 Mesure évaluative
L'exposition réglages avancés 
mesure sélective
L'exposition, réglages avancés, mesure spot
L'exposition, réglages avancés, mesure pondérée centrale

Écran appareil Canon du menu « mode mesure », 4 modes disponibles

La mesure évaluative (Canon) ou matricielle (Nikon)

Vous trouverez d’autres termes dans les autres marques, comme multizone ou multiple… je vous invite à consulter votre manuel pour connaître l’expression utilisée par votre marque d’appareil.

Dans un paragraphe précédent, nous avons vu comment l’appareil mesure la lumière. En mode mesure évaluative ou matricielle ou multiple… il partage la scène en plusieurs zones et à partir des informations recueillies dans chaque zone, il produit son image. Ce mode est celui de l’appareil « par défaut ».

La correction d’exposition est délicate avec la mesure évaluative, matricielle, etc.  Parce que nous ignorons les corrections que l’appareil fait lui-même automatiquement. Nous devrons vérifier les images obtenues sur l’écran en faisant nos corrections d’exposition manuelles.

La mesure pondérée centrale

L'exposition réglages avancés
La mesure pondérée centrale

Dans le mode de mesure pondérée centrale, l’appareil ne prend pas des échantillons de luminosité dans plusieurs parties de la scène. Il va prendre en compte la luminosité globale de l’image en privilégiant la partie centrale. L’appareil n’effectue aucune modification dans ce mode de mesure. Vous pouvez donc l’utiliser plus utilement  avec la correction d‘exposition que le mode de mesure évaluative.

La mesure spot

L'exposition réglages avancés 
La mesure spot

La mesure spot évalue la lumière sur la partie centrale de l’image, dans un rayon qui couvre environ 5 % de sa surface. Il permet d’obtenir un éclairage correct du sujet si nous considérons que ce dernier est au centre et que nous faisons sur lui la mesure de lumière. Comme en mode de mesure pondérée centrale l’appareil ne fait aucune modification. Ce mode de mesure s’utilise très facilement avec la correction d’exposition.

La mesure sélective

L'exposition réglages avancés
la mesure sélective

Sur certains appareils, nous avons en plus une mesure sélective qui a les mêmes caractéristiques que la mesure spot mais avec un rayon deux fois plus large (environ 10 % de la surface de l’image). Comme ci-dessus, l’appareil ne fait aucune modification, facile à utiliser avec la correction d’exposition.

La mémorisation de la lumière

Ce dernier paragraphe de L’exposition réglages avancés va de soi. Si vous vous souvenez de mon article La composition, j’ai détaillé ce qui fait ressortir un sujet. J’aurai pu ajouter la bonne luminosité. Comme nous faisons la mise au point sur le sujet pour qu’il soit net, nous ferons la mesure de luminosité sur ledit sujet.

Vous me voyez venir : dans l’article sur la composition, j’ai dit qu’il était bien de placer son sujet sur une ligne de tiers ou sur un point de force, donc décalé par rapport au centre et nous avons vu plus haut que l’appareil fait sa mesure de lumière au centre de l’image.

Comme pour la mémorisation de mise au point on pourra mémoriser la mesure de lumière. Selon les appareils, plusieurs cas s’offriront à nous :

  • Contrairement à ce que j’ai dit plus haut (pour généraliser), tous les appareils ne font pas la mesure de la lumière sur le centre de l’image. Certains la font sur le collimateur sélectionné.
  • D’autres appareils disposent d’un bouton de mémorisation de la lumière. Nous visons le sujet en pressant le déclencheur à mi-course. Nous pressons ensuite le bouton de mémorisation. Puis, nous cadrons comme nous le souhaitons et nous déclenchons.
L'exposition réglages avancés bouton de mémorisation de la lumière Nikon
Bouton de mémorisation Canon

À noter

Les modes de mesure de lumière spot et sélective permettent de prendre la mesure de la lumière sur une zone à tonalité neutre (comme une zone herbeuse, par exemple). Dans ce cas aucune correction d’exposition n’est nécessaire. Nous procéderons comme indiqué au paragraphe précédent: mesure de la lumière sur la zone et pression sur le bouton de mémorisation de la lumière.

L'exposition réglages avancés Mémorisation de la lumière

Et voilà ! Ils broutent ma zone de mémorisation de la lumière.

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La sensibilité ISO

La sensibilité ISO complète mon article précédent : l’exposition. On a vu comment régler son appareil en utilisant les modes de prise de vue semi-automatiques : Programme, priorité à l’ouverture, priorité à la vitesse.

Il n’y a pas de priorité à la sensibilité, Elle est un recours d’ajustement par rapport aux deux autres facteurs. C’est pourquoi j’ai choisi d’y consacrer un article spécifique.

Le capteur

Quand on parle de sensibilité ISO, il s’agit de la sensibilité du capteur. Dans un appareil numérique, il remplace les pellicules utilisées en photo argentique. Les caractéristiques d’une pellicule sont le nombre de poses et la sensibilité (ISO ou ASA), la taille est toujours la même 24 x 36 mm . L’avantage du numérique est que le nombre de poses est illimité. Le capteur quant à lui, a des dimensions variables, selon les appareils. Sa sensibilité est réglable alors que celle d’une pellicule est fixe. Pour en savoir plus, je vous invite à lire mon article : le capteur.

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La sensibilité ISO, photosites

Les photosites

Voici l’agrandissement d’un capteur. Il est composé de photosites, éléments qui produisent les pixels.

Il y a plusieurs millions de photosites par capteur.

Comment régler la sensibilité ISO ?

L'exposition - triangle

Nous avons vu dans l’article précédent que trois facteurs influent sur l’exposition : la vitesse d’obturation, l’ouverture du diaphragme et la sensibilité du capteur. L’équilibre du triangle d’exposition  permet d’avoir une bonne luminosité pour nos prises de vue.

Les réglages semi-automatiques de nos appareils nous permettent de choisir la priorité à la vitesse ou la priorité à la lumière. La sensibilité ISO est un recours d’ajustement par rapport aux deux autres facteurs.

Pour avoir plus de luminosité, nous pouvons « monter dans les ISO ». Quand nous augmentons la sensibilité d’une valeur, le capteur a besoin de deux fois moins de lumière. Par exemple : à 400 Iso, le capteur a besoin de 2 fois moins de lumière qu’à 200.

Ceci permet :

  • Soit, d’augmenter la vitesse d’obturation, très utile pour photographier un sujet en mouvement
  • Soit de diminuer l’ouverture du diaphragme, très utile pour gérer la profondeur de champ

C’est pourquoi je dis que la sensibilité ISO est un facteur d’ajustement.

Les limites du réglage de la sensibilité ISO

Le bruit

En photographie, le bruit n’est pas synonyme de nuisance sonore. Il définit une nuisance picturale : des pixels parasites qui apparaissent quand on « monte trop dans les ISO ». C’est la contrepartie des hautes sensibilités. Le bruit apparaît plus particulièrement dans les zones les plus sombres de l’image. Les appareils permettent de monter la sensibilité dans des hautes valeurs, mais à partir d’une certaine limite le rendu de l’image devient mauvais.

Comment déterminer quelle est la sensibilité maximale acceptable? En faisant des essais comme dans l’illustration ci-dessous.

Sensibilité ISO 200

Priorité à l’ouverture f/5,vitesse 1,6. ISO 200.

On remarque le « joli » flou de bougé à cette lenteur, sans le trépied !

Zoom 200
Sensibilité ISO 1600

Priorité à l’ouverture f/5, vitesse 1/60ème ISO 1600

En zoomant, un peu de bruit apparaît mais dans la limite acceptable.

Zoom 1600
Sensibilité ISO 6400

Priorité à l’ouverture f/5, vitesse 1/25ème ISO 6400

En zoomant on voit nettement le bruit dans les parties les plus sombres

Zoom 6400

Nous pouvons dire, dans les grandes lignes, que la sensibilité maximum affichée de l’appareil est d’une ou de deux valeurs plus élevée que la sensibilité acceptable.

Exemple : si votre appareil propose une sensibilité maximum de 6400 ISO, vous ne devriez pas régler au-delà de 1600 ou 3200 ISO. Avec l’appareil que j’ai utilisé pour les photos ci-dessus on voit qu’il faut vraiment grossir l’image pour que le bruit (pixels bleus) apparaisse avec la sensibilité maximum, soit 6400 ISO. Sur un écran, le bruit ne se verra pratiquement pas, mais si on veut imprimer l’image en grand format on distinguera les pixels parasites.

J’insiste sur le fait qu’il est important de connaître SON ou SES appareils en faisant ses propres expériences.

Bonne nouvelle pour ceux qui pratiquent la retouche d’images : le bruit se corrige facilement en post-traitement (s’il n’est pas excessif, bien sûr).

La sensibilité ISO, Nicefox

Les luminosités extrêmes

Comme nous l’avons vu, nos appareils en mode semi automatiques reviendront toujours à l’équilibre du triangle d’exposition en équilibrant les trois paramètres. Dans la plupart des situations, l’image rendue sera satisfaisante.

Pourtant, en cas de luminosité extrême : un paysage de neige très lumineux, à l’inverse un sujet très sombre ou une scène très contrastée les mesures de lumière effectuées par l’appareil ne seront pas justes. Nous devrons intervenir pour les corriger.

Dans mon prochain article : l’exposition, réglages avancés nous verrons la définition de la lumière, comment l’appareil la mesure et les outils qui nous permettront d’effectuer les réglages avancés.

À bientôt donc,

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L’exposition

L’exposition en photographie c’est l’art de maîtriser la lumière.

Dans mon article précédent nous avons abordé La composition qui consiste à disposer divers éléments dans une image. Nous verrons ici comment obtenir une bonne exposition, c’est-à-dire une photo ni trop foncée (qui manque de lumière), ni trop claire (qui a reçu trop de lumière). Trois paramètres forment le triangle d’exposition. Comment allons-nous doser ces trois paramètres ? Quels modes de prises de vue allons-nous choisir pour chaque type de photographie ?

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L'exposition trop foncée

Image sous exposée

L'exposition correcte

Exposition correcte

L'exposition - surexposée

Image sur exposée

Le triangle d’exposition

Prendre une photographie, c’est faire entrer une certaine quantité de lumière, pendant un certain temps dans un capteur plus ou moins sensible. D’où les trois paramètres qui constituent le triangle d’exposition : l’ouverture, la vitesse et la sensibilité. Ces paramètres sont interdépendants.

L'exposition - triangle
Triangle d'exposition 02
Le triangle d'exposition 03

Sur les schémas ci-dessus, la surface du triangle extérieur représente la lumière nécessaire pour obtenir une bonne exposition. À gauche, nous avons un équilibre entre les trois paramètres. Au centre nous avons diminué la vitesse, les deux autres paramètres augmentent à part égale. À droite enfin, nous avons bloqué la sensibilité ISO à sa valeur initiale, diminué la vitesse, par conséquent l’ouverture augmente. Nous notons que la taille du triangle extérieur est toujours maintenue donc la lumière nécessaire reste égale et l’exposition sera bonne

Dans la figure ci-contre j’ai voulu illustrer ce qui se passerait avec, par exemple, une vitesse trop rapide et une sensibilité trop faible. Le triangle n’est plus équilatéral, sa surface a diminué. Nous manquerons de lumière, la photo sera sous exposée.

En pointillé, j’ai tracé un deuxième triangle : Vitesse plus lente, Sensibilité ISO plus élevée. Le triangle est plus grand. Il représente plus de lumière donc la photo sera surexposée.

L'exposition triangles déformés

L’ouverture  du diaphragme

Plus l’ouverture du diaphragme sera grande, plus de lumière entrera. Plus l’ouverture du diaphragme sera petite, moins elle laissera passer de lumière. Attention ! Les chiffres qui définissent l’ouverture du diaphragme paraissent inversés

  • plus le chiffre est petit plus l’ouverture est grande, donc plus de lumière entrera
  • plus le chiffre est grand, plus l’ouverture est faible, moins de lumière entrera.

Il suffit de se souvenir qu’il s’agit d’une fraction par exemple f/2.8. Si vous avez ¼ du gâteau vous en aurez moins que celui qui en a pris ½.

L'exposition Ouverture du diaphragme

La vitesse d’obturation

C’est le temps de pose, temps pendant lequel le diaphragme laissera passer la lumière lors de la prise de vue…

La vitesse se mesure en fraction de seconde. Là encore

  • si la valeur sous la barre de fraction est importante, moins de lumière entrera
  • si la valeur sous la barre de fraction est faible, plus de lumière entrera

 1/30ème de seconde est beaucoup plus lent que 1/2000ème de seconde

exposition Vitesse d'obturation

La sensibilité 

La sensibilité du capteur se mesure en Iso. Plus on augmente la sensibilité (montée dans les Iso), moins il y aura besoin de lumière pour la prise de vue et inversement il faudra plus de lumière si on diminue la sensibilité. C’est un facteur d’ajustement très utile en photo numérique.

Cette fois, la sensibilité n’est pas une fraction :

  • moins la valeur est importante, moins le capteur sera sensible à la lumière.
  • plus la valeur est importante, plus le capteur sera sensible à la lumière.
exposition sensibilité

Cuisson du gâteau

Voici une métaphore pour illustrer nos paramètres photographiques. Nous allons faire un gâteau. Nous utiliserons de la farine complète, nous le cuirons 30 mn dans un four à 160°.

Si nous utilisons de la farine blanche, elle sera plus sensible, cuira plus facilement et le gâteau sera brûlé. De même, si nous augmentons le temps de cuisson ou la température du four, le gâteau brûlera. Par contre, si nous réduisons les paramètres (temps de cuisson et température) le gâteau ne sera pas assez cuit.

Non, ne partez pas ! Nous ne sommes pas dans un magazine culinaire. Pour l’exposition en photographie, c’est la même chose : trop de sensibilité/ trop de temps de pose/ trop d’ouverture = trop de lumière. Basse sensibilité/ temps de pose rapide/ petite ouverture = manque de lumière.

Une différence quand même :

Quand le gâteau est cramé, il est tout noir; quand une photo est cramée, elle est plutôt blanche !

Les spécificités des paramètres de l’exposition

Maîtriser l’exposition c’est savoir équilibrer les trois surfaces du triangle. Outre les observations de luminosité ambiante nous devons considérer que chaque paramètre a une spécificité propre qui influe sur le rendu de l’image. La vitesse fixera ou non le mouvement. L’ouverture déterminera la profondeur de champ. Enfin, la sensibilité nous aidera à réguler l’ensemble en évitant le bruit.

L’ouverture et la profondeur de champ

L’ouverture va gérer la profondeur de champ. C’est-à-dire la zone de netteté de l’image :

  • plus nous ouvrirons notre diaphragme (f/2.8, par exemple), plus la zone de netteté sera courte et l’arrière-plan sera flou
  • plus nous fermerons notre diaphragme (f/16, par exemple), plus la zone de netteté sera grande et l’arrière-plan sera de moins en moins flou

Nous avons vu dans l’article La composition : qu’est ce qui ressort dans une image ? Ce qui est net. C’est pourquoi nous préférerons faire ressortir notre sujet net sur un arrière-plan flou. Ci-dessous, la tasse est le sujet pour les deux photographies. À gauche, l’œil est distrait par le fond. À droite, on a augmenté la profondeur de champ, pour que la tasse ressorte mieux.

exposition, ouverture
exposition, flou d'arrière-plan

La vitesse et le mouvement

La vie est en mouvement alors qu’une image est statique. Pour figer un sujet qui se déplace ou pour privilégier un flou de mouvement, nous allons gérer la vitesse :

  • plus la vitesse sera élevée (1 /500ème de s. par exemple), plus l’image d’un sujet en mouvement sera nette
  • plus la vitesse sera lente (1/50ème de s. par exemple), plus nous aurons de flou de mouvement

Pour permettre au spectateur de percevoir le mouvement nous utiliserons parfois un flou de mouvement bien dosé. Le flou de mouvement dépend d’une part de la vitesse d’obturation que nous avons choisie et d’autre part de la vitesse de déplacement du sujet. Pour figer l’image d’une personne qui marche nous n’augmenterons pas autant la vitesse que pour figer l’image d’une voiture de course.

Dans l’exemple ci-dessous : nous voulons photographier un sujet en mouvement, la priorité sera à la vitesse. À gauche j’ai voulu éviter le flou de mouvement occasionné par le déplacement du véhicule. J’ai réglé ma vitesse sur 1/200ème de seconde. À droite, j’ai préféré saisir le mouvement en choisissant une vitesse lente : 1/30ème de seconde. On note que la luminosité est la même dans les 2 photos : l’appareil a compensé en ajustant l’ouverture et la sensibilité.

Exposition Priorité à la vitesse
Priorité à la vitesse

La sensibilité Iso et le bruit

Quand on parle de bruit en photographie, il ne s’agit pas de nuisance sonore. Dikofoto nous donne sa définition :

«Le bruit est le défaut d’une photo qui comporte des pixels parasites superposés à l’image ; leur présence apparaît avec plus ou moins d’intensité. Le bruit est le résultat de plusieurs facteurs (sensibilité ISO, luminosité, température, taille des photosites…)»

La sensibilité affectera la qualité de l’image dans les plus hautes valeurs. Le bruit numérique apparaîtra, en particulier dans les parties les plus sombres, quand la sensibilité sera trop élevée.

Je reviendrai plus longuement dans un article dédié sur la sensibilité ISO.

L’exposition, concrètement sur l’appareil

Nous avons vu précédemment que trois facteurs influaient sur l’exposition (vitesse, ouverture et sensibilité). Dans ce chapitre, nous allons voir comment régler nos appareils en fonction des photos que nous voulons faire. Nous déchiffrerons la molette et ses lettres (Auto -M – A – S- P ou Auto – Av – Tv – P). Nous verrons comment privilégier la vitesse ou l’ouverture.

Les réglages de la sensibilité, et d’autres encore, se font à partir de boutons dédiés ou à partir du menu de notre appareil. Nous aborderons ces réglages avancés dans un second article.

L'exposition, molette

Mode « Auto »

Ce mode tout automatique permet à l’opérateur de faire des photographies sans se poser de questions. Il cadre, appuie à mi-course sur le déclencheur pour que la mise au point se fasse. Puis : clic-clac, l’affaire est dans le sac ! C’est l’appareil qui fait les photos, solution de facilité mais manque de créativité.

Les photos ci-dessous illustrent la limite du mode « Auto ». Le sujet est la rose orange. À gauche, elle ressort ainsi que tous les éléments qui sont au même niveau (roses fanées en particulier). À droite, j’ai choisi le mode « priorité à l’ouverture » et j’ai fait la mise au point sur la seule rose orange. Elle ressort en faisant oublier l’environnement.

exposition, mode auto
exposition Priorité ouverture

Mode programme (P)

L’appareil choisit automatiquement le couple ouverture / vitesse en fonction de la luminosité.

Mais nous pouvons faire varier ces paramètres manuellement,

Exemple : à sensibilité égale, si nous diminuons la vitesse, l’appareil rectifiera  en augmentant l’ouverture et inversement.

Mode priorité à l’ouverture (A ou Av)

C’est un mode dit « semi-automatique »

Nous déterminons l’ouverture du diaphragme et elle restera fixe. L’appareil choisira la vitesse et la sensibilité automatiquement. Les valeurs s’afficheront dans le viseur (ou sur l’écran) quand nous appuierons à mi-course. À sensibilité égale, si nous changeons la valeur de l’ouverture, nous constatons que l’appareil modifie la vitesse pour garder une bonne exposition.

Exemple d’application : nous voulons faire un portrait (sujet net et arrière-plan flou), nous choisirons le mode «priorité à l’ouverture» (avec une grande ouverture).

Priorité à la vitesse (S ou Tv)

C’est le second mode dit « semi-automatique »

Nous choisirons la vitesse d’obturation qui restera fixe. L’appareil déterminera l’ouverture et la sensibilité automatiquement. Les valeurs s’afficheront dans le viseur (ou sur l’écran) quand nous appuyons à mi-course. À sensibilité égale, si nous changeons la valeur de la vitesse, nous constatons que l’appareil rectifie l’ouverture pour garder une bonne exposition.

Exemple d’application : nous voulons photographier un sujet en mouvement, la priorité sera à la vitesse pour éviter les flous de mouvement (vitesse plus ou moins importante en fonction de la rapidité du sujet).

Si lors d’une prise de vue une des valeurs clignote (ou s’affiche en rouge sur certains appareils), c’est que nous manquons de lumière. Il faudra modifier les valeurs. On révise : ouverture plus grande, vitesse plus lente ou montée dans les ISO.

Mode manuel (M)

L’opérateur choisit tous les paramètres sans laisser d’initiative à l’appareil. Il est difficile de déterminer instinctivement quels seront les bons réglages. Par conséquent, ce mode ne sera utilisé que dans des cas spécifiques.

L’exposition, conclusion

Je terminerai cet article par quelques conseils simples :

Prenez en main votre appareil. Lisez et relisez votre notice. Faites des expériences avec chacun des modes énumérés ci-dessus. Avec la pratique, tous ces réglages deviendront automatiques pour vous.

Dans les prochains articles, la sensibilité ISO et L’exposition, réglages avancés, nous approfondirons cette étude.

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La composition

La composition introduction

La composition en photographie c’est choisir les éléments qui vont constituer notre image. De quelle manière nous allons les disposer pour attirer l’œil du spectateur  vers ce que nous voulons lui montrer ou lui suggérer.

Dans cet article, je distingue :

  • Le cadrage (qu’est-ce que nous allons mettre dans notre tableau ?)
  • La composition (comment allons-nous disposer les différents éléments ?)
  • La profondeur (qui permet au spectateur de voir une scène en trois dimensions dans un tableau en deux dimensions)
  • Les contrastes (pour mettre en valeur les éléments que nous voulons montrer)

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Le cadrage

La photographie est un rectangle horizontal ou vertical qui emprisonne une scène extraite d’un univers beaucoup plus vaste. Pour le spectateur qui verra l’image, ce qui ne sera pas dans le cadre n’existera pas. D’où l’importance de bien déterminer notre cadre. Montrons ce que nous avons choisi et laissons au spectateur la liberté d’imaginer ce qui est autour du cadre.

L’œil du photographe

La composition orientation paysage

Orientation horizontale dite « en paysage »

Si pour certain la composition d’une image est innée, la pratique permettra aux plus nombreux  de s’habituer à faire des cadrages réussis. C’est un exercice de l’esprit : devant un paysage, une scène de rue, un spectacle,  nous pouvons toujours imaginer le tableau que nous pouvons en faire. En  regardant un film, nous pouvons nous amuser à observer le travail du cadreur, chaque plan étant un nouveau tableau.

L’heure des choix

Quand nous faisons le choix de capturer une image, nous devons nous poser une série de questions :

  • Quel est le sujet principal que nous voulons présenter ?
  • Quel sera l’arrière-plan ?
  • Est-ce que nous aurons un premier plan différent du sujet ?
  • Où allons-nous nous placer par rapport au sujet ?
  • Est-ce que nous allons choisir un angle large ou est-ce que nous allons serrer notre cadrage ?
  • Est-ce que nous allons opter pour une orientation horizontale, dite en « paysage » ou pour une orientation verticale, dite en « portrait » ?

Je ne vais pas apporter de réponses à ces questions qui seraient différentes d’une prise de vue à l’autre et d’un photographe à l’autre. Mais il y a quelques erreurs à ne pas commettre.

Conseils

La composition orientation portrait

Orientation verticale dite « en portrait »

  • Respectez les lignes droites. La ligne d’horizon, en particulier doit toujours être parfaitement horizontale. Les murs des maisons doivent être verticaux.
  • Évitez  les éléments inutiles à la photo qui vont apparaître le plus souvent sur les bords (une branche, un panneau de signalisation, l’ombre d’un sujet qui n’est pas sur la photo…)  Zoomez ou déplacez-vous pour éliminer ces éléments parasites. Sinon, ils devront être supprimés en post-traitement.
  • Soyez mobiles, avancez, reculez, zoomez, dézoomez. Baissez-vous pour photographier un enfant ou un animal (mettez-vous à son niveau) Photographiez un arbre en contre-plongée pour qu’il se détache sur le ciel. Montez sur une chaise ou un escabeau pour prendre un élément en plongée.
  • Votre sujet principal doit occuper une place prépondérante dans l’image. Il ne doit pas être « mangé » par des objets secondaires.
  • Faites des choix francs. Votre sujet doit être placé à un endroit stratégique de l’image. C’est ce que vous voulez montrer au spectateur.
  • Si vous voulez couper un personnage dans une composition, faites-le au niveau de la ceinture ou au niveau du buste. Une coupure au niveau du cou est de goût douteux. Une coupure au niveau des chevilles ou du front est un défaut évident de cadrage.

La composition de l’image

L’étude du cadrage nous a permis de définir quels sont les éléments qui vont entrer dans notre image. Maintenant voyons comment les organiser pour que notre composition soit harmonieuse et agréable à regarder. Il existe un certain nombre de règles (règle des tiers, équilibre des masses, contrastes…) qu’il convient de connaître sans en faire des dogmes. Ce n’est que quand nous maîtriserons ces règles que nous pourrons nous en affranchir pour libérer notre créativité.

La règle des tiers

C’est un principe très connu dans la composition des images. Il est hérité de la règle d’or, chère aux architectes de l’antiquité, aux constructeurs de cathédrales ou aux peintres de la Renaissance. Cette règle consiste à placer à des endroits stratégiques de l’image des éléments sur lesquels nous voulons attirer l’attention du spectateur. Ces endroits correspondent à des lignes ou à des points sur lesquels la vision se porte spontanément.

Pour ce faire nous divisons l’image en neuf parties égales en traçant deux lignes verticales et deux lignes horizontales. Ce sont les lignes de tiers sur lesquelles nous positionnerons des éléments de l’image : l’horizon, un arbre, un clocher, un personnage…

Les quatre intersections formées par ces lignes sont les points de force  sur lesquels nous positionnerons des éléments plus précis.

Pour illustrer mon propos, voici cette image  : l’horizon suit une ligne de tiers, ainsi que le pêcheur. La lune se situe sur un point de force (je l’ai un peu aidée en post-traitement !)

La composition la règle des tiers

L’espace visuel

Nous voulons photographier un personnage et nous allons appliquer la règle des tiers. Par définition, nous avons deux lignes verticales pour placer notre sujet. Laquelle allons-nous choisir ? Celle qui laisse un espace visuel au personnage.

C’est valable également pour le mouvement. Un sportif qui va s’élancer pour un 100 mètres aura devant lui la partie la plus large de l’image.

Sur cette photo, la personne a devant elle un espace visuel et un espace pour le déplacement. On n’envisage pas de la placer sur le tiers droit de l’image. Cette photo illustre également un conseil énoncé plus haut : on a coupé la personne franchement, au niveau de la ceinture.

La composition, l'espace visuel

Les diagonales

Si notre composition comporte des lignes diagonales, nous allons essayer de les faire partir de l’angle de l’image ou de l’angle formé par une ligne de tiers et le bord.

Les lignes horizontales et verticales stabilisent l’image alors que les diagonales guident le regard. Nous pourrons placer les diagonales pour qu’elles conduisent l’œil du spectateur jusqu’au sujet.

Dans la photo ci-dessous les bords de l’allée sont placés dans les angles inférieurs de l’image. Ils conduisent à la porte de l’orangerie, comme une invitation à y entrer. Notons la position des lignes de tiers.

La composition les diagonales

Qu’est-ce qui attire l’œil ?

Le but de la composition est de transmettre un message ou une impression en guidant l’œil du spectateur vers un sujet. Alors, qu’est-ce qui attire l’œil ?

Ce qui est net. Nous veillerons à faire la mise au point sur le sujet et nous favoriserons le flou dans l’environnement.

Ce qui prend de la place : le sujet devra avoir un volume important dans l’image. Si le sujet est seul, nous n’hésiterons pas à faire un cadrage serré.

Ce qui est vivant : l’œil sera attiré en priorité par l’être humain ou s’il n’apparaît pas, par un objet qui évoquera sa proximité. Ensuite viendront les animaux puis les végétaux.

Les zones claires et les contrastes : les zones les plus claires attirent le regard. Nous éviterons par conséquent d’avoir des zones claires en arrière-plan qui peuvent troubler la perception de l’image. Par contre, les éléments contrastés (sombres sur fond clair) ressortiront dans la composition.

Les couleurs : les couleurs saturées attirent plus le regard que les couleurs fades. Plus précisément les couleurs chaudes (rouge, jaune, orange) sont plus attractives que les couleurs froides (bleu ou vert).

Ce coquelicot ressort par rapport à son environnement. Il est net et de couleur chaude, le fond est flou et de couleur froide, plutôt dessaturé.

Savoir ce qui attire l’œil a deux objectifs :

  • mettre en valeur ce que nous voulons montrer au spectateur,
  • éliminer des éléments qui n’ont pas d’intérêt dans notre composition.

La composition symétrique

Maintenant que nous connaissons les règles de composition et en particulier la règle des tiers, je voudrais aborder une autre pratique relativement courante : la composition symétrique.

Je ne répèterai jamais assez que chacun de nous doit faire les photos qu’il souhaite. Aucune règle de composition n’est dogmatique. Alors la symétrie, pourquoi pas ?

  • dans le portrait, elle va accentuer l’expression d’un visage.
  • dans un paysage elle peut être très opportune, à condition de le faire franchement. Comme ici, il y a la terre et le ciel, peu contrastés, séparés par une ligne fine d’arbres et de maisons, d’un bout à l’autre de l’image. La présence de l’humain est insignifiante entre la lande aride et le ciel menaçant.
  • en architecture, elle va souligner l’équilibre  et la force d’une construction. Ce pont occupe toute la photo. Sa symétrie renforce la perspective. Nous distinguons l’autre bout de la route. Nous sommes invités à franchir le pont en toute sécurité.

La troisième dimension

La bonne composition d’une image doit permettre de la voir en trois dimensions, pour donner une impression de profondeur. Pour nous y aider étudions dans les paragraphes suivants la perspective, l’équilibre des masses, la profondeur de champ et les contrastes .

La perspective

Des éléments de taille identique auront, avec la perspective des tailles relatives de dimensions différentes. Les plus lointains seront plus petits. Cette constatation est bien sûr banale mais placer un sujet en premier plan donne cette impression de profondeur.

La perspective dépend de la distance que nous avons avec le sujet. Plus nous sommes proches du sujet, plus la perspective est forte. Si nous nous éloignons du sujet, la perspective s’atténue. C’est un des choix que nous aurons à faire au moment de la prise de vue.

Ces deux tasses sont de dimensions identiques mais avec la perspective, la première paraît plus grande que la seconde. Au premier plan, nous avons le sujet (tasse bleue). La tasse rose devient un faire-valoir du sujet. Si nous comparons avec la photographie de l’orangerie dans un paragraphe précédent, les tasses sont plus éloignées de l’objectif. Par conséquent, elles ne participent pas à l’impression de perspective. Ce sont les diagonales qui produisent l’effet.

La composition perspectives

L’équilibre des masses

La règle de l’équilibre des masses consiste à rapprocher l’élément le plus lourd de la composition vers le  centre de l’image. C’est une règle qui est assez intuitive. Sur la photo ci-dessus, chaque tasse est placée sur une ligne de tiers. Mais comme celle du premier plan est de taille relative plus grosse, elle empiète sur la ligne médiane de l’image.

La profondeur de champ

Un bon réglage de la profondeur de champ donnera une impression tri dimensionnelle. Le sujet principal doit être plus net que les autres éléments de l’image. Nous ferons la mise au point sur le sujet tout en augmentant la profondeur de champ pour avoir un flou d’arrière-plan.

Les contrastes

Dans une image, un élément contrasté ressortira par rapport à son environnement. Nous veillerons à ce que celui-ci soit notre sujet.

  • Contrastes des luminosités : clair sur fond foncé ou foncé sur fond clair
  • Contrastes des couleurs : éléments colorés sur fond grisâtre ou pastel. Ça ne fonctionne pas dans l’autre sens, on ne fera pas ressortir un élément fade sur un fond coloré.
  • Contrastes des matières. Comme nous l’avons vu, le vivant attire l’œil. Cette rose est nette, sur fond plus flou. Elle est claire sur fond plus sombre. Elle est vivante sur fond minéral. Notons la présence de la tige qui part en diagonale de l’angle de la photo pour rejoindre la fleur qui occupe le centre.
La composition les contrastes

Histoire d’une photo

Ne cherchons pas dans cette photographie une illustration des règles de composition. Distinguons en bas à droite le mur du barrage de Grangent qui forme un lac de 3.65 km² sur la Loire. Ce barrage marque une transition sur le fleuve. En amont la Loire est dite « sauvage ». Elle parcourt une centaine de kilomètres avec un dénivelé de plus de 1000 mètres. En aval le fleuve est tranquille : il lui reste 900 kilomètres à suivre pour rejoindre l’Atlantique avec un dénivelé de seulement 400 mètres.

J’ai suivi le cours de la Loire sauvage de sa source, au Mont Gerbier de Joncs, jusqu’au barrage. Ce point d’arrivée que je connais est net sur l’image. La perspective de la plaine qui part à l’infini est une invitation à suivre le cours du fleuve. On le distingue jusqu’au premier méandre, puis c’est l’inconnu, l’espace devient de plus en plus flou.

Conclusion

Nous avons vu les règles de La composition en photographie. Il est important de les connaître et de les pratiquer. Ensuite, voir des peintures et des photographies pour étudier de quelle manière elles sont composées, et ce qui attire l’œil. Finalement libérer sa propre créativité en s’affranchissant (ou non) des règles de composition.

Comme je l’ai dit plus haut les règles de composition ne sont pas un dogme mais attention de ne pas tomber dans le piège inverse. La tendance actuelle (cancel culture) à rejeter des millénaires d’art et de traditions, touche également la photographie. L’abolition de toutes règles, la promotion du laid s’expriment à longueur d’expositions. Et là, il s’agit vraiment de dogme.

Mon ami Roger Jourdain, seul photographe français à avoir obtenu le titre de meilleur photographe du monde en 2016 et 2017 (seul européen à l’avoir obtenu deux fois) refuse de s’affranchir des règles fondamentales de l’esthétique. Je vous invite, avec son autorisation, à visiter son site et à vous y attarder pour voir de très belles photographies:

Dans mon prochain article de la rubrique « Nos belles photos », j’aborderai l’Exposition, alors à très bientôt.

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