Catégorie dans Nos belles photos

Enlever une tache sur une photo

Enlever une tache sur une photo. C’est notre réponse à une lectrice qui constate depuis un certain temps la présence d’une tache sur ses images, toujours au même endroit. Il s’agit vraisemblablement d’un défaut sur l’objectif. Nous allons voir comment nous pouvons corriger ce problème et ainsi sauver les photos. Pour cette opération, nous allons utiliser le logiciel Gimp. Pour illustrer les différentes étapes de l’intervention je présenterai des captures d’écran tout au long de cet article.

Enlever une tache sur une photo avec Gimp

Gimp, est un logiciel de retouche d’images gratuit. Pour le télécharger, nous choisirons d’aller directement sur leur site : www.gimp.org   Nous éviterons les sites intermédiaires.

Enlever une tache sur une photo, télécharger Gimp
  • Appuyons sur le bouton « Télécharger ».
  • Dans les téléchargements sélectionnons gimp-2-10-36-setup
  • Il nous sera demandé de choisir la langue
  • Nous n’avons plus qu’à appuyer sur le bouton « Installer »
  • L’installation va durer une poignée de minutes.

Vous pouvez suivre nos articles, en vous inscrivant à la newsletter

Télécharger Gimp

Logo Gimp

Après avoir téléchargé Gimp, sur notre page d’accueil ce logo apparait : une tête d’animal, (renard peut-être ?) avec un pinceau dans la bouche.

Comment enlever une tache sur une photo ?

Ouvrons l’image à retoucher

  • Ouvrons  Gimp,
  • Dans le tableau de bord sélectionnons : Fichier/ouvrir.
Ouvrons Gimp
  • Repérons l’image que nous voulons retoucher.
  • Un écran nous demande si nous voulons changer les caractéristiques de l’image, nous pouvons la conserver telle quelle : bouton « conserver ». Pour ne plus avoir cette question, nous pouvons la désélectionner en cochant le petit carré à gauche.
  • Nous avons maintenant notre image à l’écran
Enlever une tache sur une photo ouvrons l'image à retoucher

Enlevons la tache

Dans le bleu du ciel une vilaine tache verte est présente. Nous allons l’effacer très facilement.

  • Sélectionnons l’outil clonage. L’icône ressemble à un tampon.
Enlever une tache sur une photo Outil clonage
  • Nous voyons une croix et un tampon sur notre écran
  • Déplaçons la croix à l’aide de la souris dans une zone du ciel très proche de la tache
  • Sélectionnons la zone que nous voulons dupliquer en appuyant la touche Ctrl + clic gauche de la souris
Outil tampon
  • Déplaçons maintenant la croix sur la tache
  • Balayons la tache avec la souris en gardant le bouton gauche pressé.
  • La tache s’efface progressivement

Nous constatons que la tache a complètement disparu

Tache enlevée

Enregistrer

Il reste à enregistrer notre travail. Nous allons dans « Fichier ». Deux options s’offrent à nous : « Enregistrer » si nous voulons garder le même titre pour la photo. « Enregistrer sous » nous permet de changer le nom de l’image ou de changer son format, par exemple transformer un fichier PNG en Jpeg

Enlever une tache sur une photo
 Enregistrer

Enlever une tache sur une photo avec Photoshop

Le logiciel le plus connu pour la retouche d’images est bien sûr Photoshop. Nous aurons l’occasion de connaître ce logiciel dans des prochains articles. Il est payant mais il est plus complet. Pour retoucher une image en suivant le processus ci-dessus nous noterons deux différences :

  • L’outil clonage s’appelle outil tampon sous Photoshop,
  • Pour dupliquer un motif nous avons vu que nous sélectionnons Ctrl + clic gauche de la souris avec Gimp. Sous Photoshop, nous sélectionnerons Alt + Clic gauche de la souris.

Comme vous le voyez, la différence reste gérable !

N’hésitez pas à poser vos questions, qui, comme vous le voyez peuvent faire l’objet d’un article dédié.

Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.

Quand la photographie révèle la beauté

Vichy Martin

Vicky Martin

La photographie révèle la beauté.

La plupart du temps, nous cheminons sans être attentif à l’environnement qui nous entoure, préoccupés par notre quotidien. Par contre, l’œil averti va percevoir la beauté qui se cache à tous. C’est le cas de la photographe britannique Vicky Martin qui va découvrir la beauté même en des lieux improbables.

Quel est le secret qui permet d’embellir les banalités de la vie quotidienne à travers la photo ? Comment déceler la beauté là où personne ne la soupçonne ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.

Vous pouvez suivre nos articles, en vous inscrivant à la newsletter

La photographie révèle la beauté : l’inspiration

La société attribue à la beauté une place importante. Si bien que ceux qui en sont dépourvus pourraient penser qu’ils sont « inférieurs » aux autres. Ce concept de « beauté académique » qui peut nuire à l’estime de soi est erroné. La beauté est une approche relative. C’est ce qu’exprime l’œuvre de Vicky Martin.

Vicky Martin est connue pour son approche novatrice dans l’art de la photographie. Elle met en vedette des personnages féminins forts dans des mises en scène fantastiques qui défient la perception du spectateur.

Elle présente de manière unique ses modèles dans des attitudes et avec des vêtements qui révèlent l’histoire qu’elle veut transmettre. Son travail sur le projet Hollywoodland, par exemple, communique à la fois sur l’esthétique et sur les problèmes de genre qui ont émergé dans les années 1950 / 1960.

Ces scénarios qui associent la réalité et la fiction permettent de révéler l’identité et les émotions ressenties par les sujets.

La photographie révèle la beauté photo 2

Vicky Martin a reçu de nombreuses distinctions, parmi lesquelles

  • le prix Chromatic Awards pour la beauté professionnelle et la mode en 2018,
  • le prix Julia Margaret Cameron de la meilleure image unique dans la catégorie des Beaux-Arts professionnels, en 2018 également,
  • le prix de la photographe portraitiste de l’année 2020 aux Minimalist Photography Awards pour son travail intitulé « Selfhood », en 2020

Comment faire jaillir la beauté cachée dans une photographie ?

La photographie demande avant tout de l’observation. Si nous faisons suffisamment attention aux détails, aux possibilités de composition d’une image, tout peut devenir source d’inspiration. Retrouvons notre regard d’enfant. En dehors des réalités et du mouvement perpétuel du quotidien, l’enfant voit le monde avec candeur. Son imagination lui permet de distinguer monts et merveilles dans une scène banale.

Cette capacité d’observation, se retrouve avec de la pratique et les connaissances fondamentales que je développe dans la rubrique : nos belles photos. Les premiers résultats, les premières images réussies donnent espoir. Puis, au fil du temps, nous maîtrisons de plus en plus notre sujet et la photographie devient alors une réelle passion.

Un autre conseil : visiter des expositions. Toutes ne vous plairons pas, mais avoir un œil critique permet de vous positionner par rapport à ce que vous voyez et vous aide à définir vos choix. Puis, quand vous aurez « l’œil du photographe », vous vous surprendrez à imaginer des compositions devant une scène ordinaire. Vous distinguerez « la belle photo » en regardant simplement un film: composition réussie, mise en valeur du sujet, lumière maîtrisée.

Conclusion : des astuces pour embellir vos prises de vue

Outre les conseils que nous retrouvons dans la rubrique nos belles photos, voici quelques astuces pour dynamiser votre créativité :

  • Voyez vos sujets sous des angles différents. Pour ce faire déplacer vous : à gauche, à droite, à l’avant à l’arrière, en plongée ou en contre-plongée.
  • Voyez vos sujets dans des situations différentes. Intervenez à divers moments de la journée, en diverses saisons, sous diverses conditions atmosphériques. Le même sujet n’aura pas la même luminosité et son environnement sera différent.
  • Voyez la position de votre sujet par rapport à d’autres éléments de la composition. Cette recherche doit vous permettre de le mettre en valeur.
  • Recherchez les contrastes de luminosité et les contrastes de couleurs.
  • Intéressez vous aux détails à priori sans intérêt mais qui peuvent apporter de l’originalité dans votre composition : des gouttes de pluie, de la brume, des reflets… Ça peut être aussi une barrière, un objet, un élément naturel…

Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.

La dioptrie

La dioptrie, Mesure de la vision

La dioptrie : voici un article bref consacré à ce petit bouton proche du viseur de votre boîtier. Qu’est-ce que la dioptrie ? En quoi intervient-t-elle en photographie ? Comment utiliser le correcteur dioptrique ?

Rassurez vous, c’est plus simple que cet appareil utilisé par l’ophtalmo pour faire ses mesures de dioptries.

Vous pouvez suivre nos articles, en vous inscrivant à la newsletter

Qu’est-ce que la dioptrie?

La dioptrie, échelle de Monoyer

Échelle de Monoyer

En 1872, un ophtalmologue lyonnais nommé Ferdinand Monoyer a proposé de standardiser les mesures des défauts de vision avec une valeur unique qu’il a nommée dioptrie. En 1875, son projet est adopté par le Congrès d’Ophtalmologie et la dioptrie devient la mesure officielle pour les corrections visuelles.

Elle indique la puissance de correction nécessaire tant pour la myopie que pour l’astigmatisme, la presbytie ou l’hypermétropie. Elle est abrégée par les lettres «dpt». Si votre ophtalmo indique pour vos lunettes une correction positive (+3dpt, par exemple), vous êtes hypermétrope. Si la valeur est négative vous êtes myope. Plus les valeurs sont élevées, plus la déficience visuelle est importante.

Ferdinand Monoyer est également l’inventeur de cette échelle qui porte son nom et que nous connaissons tous !

Mais nous sommes ici pour parler photographie, alors pour ceux qui veulent en savoir plus sur la dioptrie en ophtalmologie, je recommande ce site :

Pour les autres, rendez-vous au paragraphe suivant…

En quoi la dioptrie intervient-elle en photographie ?

Chaque personne a une vision différente des autres. Les ophtalmos et les opticiens corrigent les déficiences visuelles par l’apport de lunettes ou de lentilles de contact. Les fabricants d’appareils photographiques, quant à eux, ont ajouté cette petite molette, à proximité du viseur pour corriger les défauts de vision de l’opérateur. Pratiquement tous les reflex numériques sont équipés de ce dispositif.

Comment utiliser le correcteur dioptrique ?

Correcteur dioptrique

Ce réglage n’a aucune incidence sur les photos que nous prenons. Il permet seulement d’avoir une meilleure définition de l’image dans le viseur.

Il est important de bien régler notre viseur car si la définition est mauvaise, nous aurons tendance à effectuer des modifications dans nos mises au point qui ne seront pas opportunes. D’autre part, pour le confort de la visée il est plus agréable d’avoir une image nette. 

Comment procéder concrètement ?

Avec les collimateurs de notre appareil nous allons viser un objet qui se détache nettement par rapport au reste de l’environnement. Nous ferons la mise au point sur cet objet. Quand l’autofocus sera fait :

  •  soit l’image sera nette et aucun réglage ne sera nécessaire.
  • soit l’image sera floue et nous agirons sur le correcteur dioptrique en tournant la molette dans un sens ou un autre jusqu’à obtenir une image correcte.

Votre opticien vous dira que votre vue change fréquemment et que vous devez la corriger souvent (il faut bien vendre des lunettes !) Pour la correction dioptrique de votre appareil c’est gratuit alors n’hésitez pas à le faire régulièrement.

Conclusion

Après ce dernier réglage, nous allons poser nos appareils quelques temps pour passer à l’ordinateur. Et oui, c’est le principe de la photographie numérique. Prises de vue et post traitement.

Le programme est vaste. Dans un premier temps, nous commencerons par les formats de fichiers « image ». Puis, pour prolonger mon article « La maîtrise des couleurs en photographie », nous apprendrons à calibrer nos écrans d’ordinateur. A bientôt donc.  

Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.

La maitrise des couleurs en photographie

La maitrise des couleurs palette

La maitrise des couleurs est un nouveau volet de nos articles destinés à réussir de belles photos. Nous avons vu comment composer une image, dompter la lumière et gérer la profondeur de champ. Aujourd’hui nous allons aborder la notion de température des couleurs, le réglage de la balance des blancs, les styles d’images. Puis nous entrouvrirons une fenêtre sur le format RAW et le post traitement. Ces sujets feront l’objet d’études plus avancées dans ce blog.

La lecture de cet article vous permettra de faire les bons réglages au moment de vos prises de vue. Plus tard, nous aborderons les codages des couleurs en informatique, ce qui est une connaissance plus liée au post-traitement.

Vous pouvez suivre nos articles, en vous inscrivant à la newsletter

La maitrise des couleurs : notion de température

La température des couleurs se mesure en degrés Kelvin, (K) du nom de Lord Kelvin qui a mis au point l’échelle des températures. Nous avons tous l’exemple de photographies bleuâtres (nous les qualifions de trop froides) ou exagérément orangées (elles sont trop chaudes). Contrairement à la météorologie, la valeur de la température des couleurs en degrés Kelvin est inversée. Plus le chiffre est élevé, plus la température est froide, plus le chiffre est faible, plus la température est chaude.

La maitrise des couleurs échelle des températures

Nous devons retenir deux choses si nos couleurs sont trop bleutées ou trop orangées :

  • Nous ne faisons pas de post-traitement, il faudra régler la balance des blancs. Nous verrons comment au paragraphe suivant.
  • Nous faisons des post-traitements qui permettront de corriger la balance des blancs. Son réglage n’est donc pas indispensable. En ce qui me concerne, je pratique le post-traitement pourtant je règle ma balance des blancs à chaque changement de mode d’éclairage : je préfère avoir sur mon écran ACL des photos déjà correctes.
La maitrise des couleurs froides
Température normale
La maitrise des couleurs chaudes

Sur ces 3 photographies, nous avons au centre une photo « normale ». À gauche la température est froide, à droite, elle est plutôt chaude.

La maitrise des couleurs : le réglage de la balance des blancs

Nous avons vu dans nos articles sur l’exposition que la quantité de lumière perçue au moment de la prise de vue est essentielle pour la qualité d’une photo. La source de cette lumière, quant à elle, va influencer la température des couleurs. Chaque source de lumière a sa propre couleur. Comme nous le constatons sur l’échelle des températures, une bougie a une couleur orange foncée, le flash est blanc et les ombres sont dans les nuances de bleu.

Nous pouvons choisir de positionner notre balance des blancs sur « automatique » et l’appareil fera ses estimations. Mais si nous voulons l’aider, nous allons lui indiquer quel type de lumière éclaire notre scène à photographier. Sur la plupart des appareils nous avons un bouton intitulé WB pour : White Balance. Sur l’exemple ci-dessous nous voyons des exemples de choix qui nous sont offerts : Tungstène, fluorescent, lumière du jour, nuageux, ombre. Nous sélectionnons notre éclairage et nous pensons bien à confirmer !

La maitrise des couleurs la balance des blancs

La maitrise des couleurs, couleurs trop fades

Vous trouvez que vos images sont trop fades ? Une fois de plus j’aborderai la prise de vue en format RAW (je consacrerai rapidement un article sur les formats des images !). La pratique du post-traitement permet de vivifier les images.
Mais une fois de plus, nous avons des possibilités d’améliorer nos photographies lors de la prise de vue. Je vais vous donner deux solutions :

Le filtre polarisant

Le filtre polarisant diminue les reflets (sauf les reflets métalliques), il augmente la saturation des couleurs. Nous noterons que le « pola » assombrit légèrement l’image. Il sera peut-être nécessaire de rectifier l’exposition. Les améliorations apportées par le filtre polarisant ne peuvent pas être obtenues en post-traitement. C’est par conséquent un accessoire à envisager. Pour en savoir plus vous pouvez lire (ou relire) mon article :

Les styles d’image 

Nous avons vu plus haut que le réglage de la balance des blancs permet d’indiquer à l’appareil le type d’éclairage de nos prises de vue. Voici une autre complicité que nous pouvons avoir : le réglage des styles d’image.  En fonction du choix que nous faisons, l’appareil va moduler ses paramètres (contraste, saturation, teinte, netteté, luminosité).

Les marques ont différentes appellations pour cette fonction (styles d’image, Picture control ou autres). L’accès se fait dans le menu ou en pressant un bouton. Ce bouton peut se repérer avec un pictogramme comme sur la photo ou les lettres Fn. Vous aurez peut être à consulter votre notice pour trouver cette fonction sur votre boîtier.

La maitrise des couleurs les styles d'image

Par contre d’une marque à l’autre on retrouve pratiquement les mêmes options :

  • paysage  (rendu dynamique qui donne du peps aux photos)
  • portrait (rendu doux qui adoucit les traits)
  • fidèle (respecte les couleurs naturelles du sujet)
  • neutre (couleurs naturelles adoucies)
  • standard (plus de saturation et plus de contrastes)
  • monochrome (Noir et Blanc)
  • sépia (Noir et Blanc avec effets sépia)
  • automatique. Dans le cas de l’appareil ci-dessous on peut enregistrer dans le boîtier les choix de plusieurs opérateurs (jusqu’à trois : Déf. ut. 1 / 2 / 3)  grâce à un petit logiciel externe.

La maitrise des couleurs, le post traitement

Avant de conclure, je vais revenir sur le post-traitement, qui permet de rectifier nos images avantageusement. Je distingue deux phases dans le post-traitement : le développement et la retouche. Ce sont des terminologies personnelles que j’emploie pour bien différencier ces deux phases.

Le format RAW, développement

Le format RAW est un format de fichier d’image numérique qui contient les données brutes de l’image telles que saisies par le capteur de l’appareil. Il est pris en charge par de nombreux modèles. Les fichiers RAW conservent toutes les informations d’origine de l’image. Ils nécessitent la phase que j’appelle le développement. L’opérateur va optimiser sa prise de vue en agissant sur les différents curseurs. Puis il convertira l’image en format JPG ou TIFF pour une utilisation plus courante. 

La retouche d’images

La retouche d’image est une deuxième étape du post traitement (ou la seule étape si nous ne photographions pas en mode RAW). Avec des logiciels de retouche plus ou moins sophistiqués, payants ou gratuits, nous pouvons rectifier l’exposition, la teinte, la vibrance, la saturation, la balance des couleurs.

Bien sûr, ces logiciels (Photoshop, Corel Draw, Gimp, Lightroom, etc.) ont d’autres fonctions que nous aurons l’occasion de voir plus tard. Je n’ai cité que celles dédiées à la maitrise des couleurs, sujet de cet article.

Conclusion

Comme je le dis souvent, je considère que le post-traitement fait partie de la création d’images au même titre que la prise de vue.

MAIS nous devons nous appliquer au maximum sur les réglages lors de la capture des images pour avoir le minimum de travail en post-traitement.

En application de cet article, il y a 3 points à maitriser : la balance des blancs, les styles d’image et l’utilisation ou non d’un filtre polarisant.   

Rendez-vous au prochain article : et si nous parlions des formats de fichier ?

Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.

La profondeur de champ

La profondeur de champ introduction

La profondeur de champ est la zone de netteté d’une photo. Cette zone sera plus ou moins étendue, à l’avant et à l’arrière du point de mise au point. Plus la profondeur de champ est importante, plus la zone de netteté est étendue (comme sur la photo ci-dessus)

Nous avons déjà évoqué la profondeur de champ dans 2 articles précédents.

S’agissant de la composition, nous avons vu qu’une bonne image doit permettre de voir la scène en 3 dimensions. Cette « illusion » tridimensionnelle s’obtient par la perspective d’une part, par la profondeur de champ, d’autre part.

Dans l’article l’exposition, nous avons vu les trois facteurs qui déterminent une bonne exposition : l’ouverture du diaphragme, la vitesse d’obturation et la sensibilité ISO. C’est le réglage de l’ouverture qui va nous permettre de gérer la profondeur de champ.

Vous pouvez suivre nos articles, en vous inscrivant à la newsletter

Qu’est-ce qui influence la profondeur de champ ?

L’ouverture du diaphragme est le critère principal qui influence la profondeur de champ. Nous devons considérer d’autres éléments qui interviennent sur la profondeur de champ : la longueur focale, les distances appareil / sujet et sujet / arrière plan et la taille du capteur.

La longueur focale plus elle est importante, plus la profondeur de champ est courte.

Les distances entre l’appareil et le sujet et entre le sujet et l’arrière plan. Plus l’appareil est proche du sujet, plus la profondeur de champ est courte. Plus l’arrière plan est loin du sujet, plus il sera flou.

La taille du capteur plus la taille du capteur est grande, plus la p de c est courte.

L’ouverture du diaphragme et la profondeur de champ

Reprenons la définition du diaphragme dans Dikofoto :

« dispositif composé de lamelles métalliques qui laisse entrer plus ou moins de lumière au moment du déclenchement. Plus de lumière entrera, plus la photo sera claire, moins il y en aura, plus la photo sera sombre. Le réglage de l’ouverture du diaphragme est déterminant pour l’exposition et pour la gestion de la profondeur de champ »

Oui, vous l’avez compris nous avons la possibilité, lors d’une prise de vue d’ouvrir plus ou moins le diaphragme de l’appareil. Plus ouvert = plus de lumière. Plus fermé = moins de lumière.

La contrepartie est la zone de netteté de l’image :

  • Plus nous fermerons notre diaphragme, (f/16, par exemple),  plus la zone de netteté sera grande, l’arrière plan sera net.
  • Plus nous ouvrirons notre diaphragme, (f/2.8, par exemple), plus la zone de netteté sera courte, l’arrière plan sera flou. Notons que cette disposition peut être recherchée : un arrière plan flou fait ressortir le sujet. Pour ce flou d’arrière plan vous rencontrerez souvent le terme japonais bokeh pour le désigner.

Comment régler l’ouverture du diaphragme ?

Vous pouvez mettre votre appareil en mode manuel et faire tous vos réglages ce qui demande une pratique avancée et instinctive de la photographie. Je vous conseille plutôt le mode semi-automatique : priorité à l’ouverture (mode A ou Av, selon les marques). Une fois que vous avez déterminé l’ouverture que vous souhaitez, l’appareil règle lui-même les autres paramètres pour obtenir une photo correctement exposée. Si la luminosité est faible l’appareil augmentera le temps d’exposition. Il conviendra peut-être d’utiliser un trépied pour éviter les flous de bougé.

Comment déterminer l’ouverture ?

Comme je le dis toujours, la bonne photo est celle que vous souhaitez faire. C’est vous qui décidez si vous voulez un arrière plan net ou un arrière plan flou.

Voici deux exemples :

Grande profondeur de champ

Pour un paysage, pour une photo de groupe, ou comme ici pour le port de Bonifacio, vous aurez envie que tous les plans soient nets :

grande p de ch, faible ouverture du diaphragme (chiffres +++).

Pour un sujet proche (portrait, fleur), vous souhaiterez qu’il se détache sur un arrière plan flou :

petite p de ch, grande ouverture du diaphragme (chiffres —).

Je précise deux points de détail :

1/ la zone de netteté est progressive (il n’y a pas de rupture brutale entre la zone nette et la zone floue)

2/ la zone de netteté est parallèle à l’objectif.

À retenir, pour faire simple :

quand le chiffre de l’ouverture est important, la p de c est longue.

quand le chiffre de l’ouverture est faible la p de c est courte

La longueur focale et la profondeur de champ

Définition de Dikofoto

Longueur de focale

« On appelle longueur focale (ou distance focale ou plus simplement focale) la distance (en millimètres) qui sépare le centre optique de l’objectif de la surface du capteur. Une distance focale de 14 mm correspond à un grand angle (champ de vision large). Une distance focale de 500 mm correspond à un téléobjectif (champ de vision étroit) ».

© Dikofoto

Sur la planche ci-contre on notera que le tiers de la zone de netteté est à l’avant de la mise au point, les deux tiers sont à l’arrière.

Plus la longueur focale  est importante, plus la p de ch est courte. Inversement et logiquement, plus la longueur focale est faible, plus la p de ch est longue. Cela signifie que si vous utilisez un objectif grand angle, vous aurez une plus grande zone de netteté que si vous utilisez un téléobjectif. La longueur focale influe sur le cadrage de l’image, en conséquence nous l’utiliserons rarement pour le réglage de la p de ch.

La focale et la profondeur de champ

Les distances et la profondeur de champ

Comme nous l’avons dit plus haut la distance entre l’appareil et le sujet ou entre le sujet et l’arrière plan sont à prendre en compte pour la profondeur de champ.

Si on rapproche Nicefox du mur, le mur entrera dans la zone de netteté et il sera lui-même  net.

Si on l’éloigne du mur, il sera plus facile d’obtenir un flou d’arrière plan.

Les distances et la profondeur de champ

Conclusion : contrôle de la profondeur de champ

Contrôle profondeur de champ

Je conclurai cet article avec ce dispositif qui va nous faciliter la mise au point.

Au moment de la prise de vue, quand vous faites votre mise au point le diaphragme est ouvert au maximum. En conséquence, vous ne pouvez pas visualiser la profondeur de champ (flou et netteté) de la photo que vous êtes en train de prendre.

C’est là qu’intervient le bouton de contrôle de la profondeur de champ. Oui, ce petit bouton à proximité de l’objectif ! Quand vous le pressez vous voyez dans le viseur la p de ch réelle avant de déclencher.

Une précaution : consultez votre manuel, car certains appareils nécessitent un paramétrage du bouton.

Une précision : l’image est plus sombre au viseur quand vous pressez ce bouton puisque le diaphragme n’est plus complètement ouvert. Pas de panique ! L’appareil rectifie au moment du déclenchement.

Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.

L’exposition, réglages avancés

L'exposition réglages avancés présentation

L’exposition réglages avancés fait suite aux articles : l’exposition et la sensibilité ISO. Nous avons vu comment régler nos appareils dans la plupart des situations. Mais, en cas de faible ou très forte lumière, en cas de luminosité contrastée, il nous faudra aller plus loin dans la connaissance des réglages.

Aujourd’hui, nous verrons la correction d’exposition, les mesures de la lumière et la mémorisation de la lumière. En préambule, étudions comment est définie la quantité de lumière.

Vous pouvez suivre nos articles, en vous inscrivant à la newsletter

Définition de la quantité de lumière

Pour compliquer, il existe 4 unités qui définissent la quantité de lumière, mais la bonne nouvelle est que ces 4 unités sont équivalentes.

  • Indice de lumination (IL)
  • Exposure Value (EV) même chose que le précédent mais en anglais,
  • Diaphragme (Daph) à éviter, peu utilisé et peut se confondre avec l’ouverture du diaphragme
  • Stop même chose que ci-dessus, en anglais

La quantité de lumière n’est pas absolue, elle est relative. La valeur de 0 est la base. Par rapport à cette base, si on baisse la luminosité de – 1IL, on divisera la quantité de lumière par 2. Si on augmente la luminosité de + 1IL, on multipliera la lumière par 2,

Maintenant, si on augmente la luminosité de + 3 IL, on multipliera la lumière par 8… Aïe! oui : 1er cran, lumière multipliée par 2 ; 2ème cran, encore x 2 (2 x 2 = 4) ; 3ème cran, toujours x 2 (2 x 4 = 8).

Exemples de variation de quantité de lumière, pour être concret.

  • Quand on passe d’une vitesse de 1/100ème  à 1/200ème de seconde on diminue la luminosité de 1IL.
  • Si on passe d’une sensibilité de 100 ISO à 200 ISO on augmente la luminosité de 1 IL.
  • Si on passe d’une ouverture de f/4 à f/8 on augmente la luminosité. Par contre les valeurs d’ouverture ne sont pas linéaires. Á chaque incrément d’ouverture on fait varier la quantité de lumière de + ou – √2

L’exposition réglages avancés

Comme nous l’avons vu dans les articles précédents, dans les modes de prises de vue semi-automatiques (programme / priorité à l’ouverture / priorité à la vitesse) c’est l’appareil qui ajuste les trois paramètres du triangle d’exposition pour toujours trouver sa luminosité idéale.

Les réglages avancés que nous allons étudier maintenant consistent à contrarier l’appareil dans ses choix. J’ai dit : «Il ajuste les trois paramètres du triangle d’exposition pour toujours trouver SA luminosité idéale». Mais en cas de luminosité extrême (excessive ou défaillante), de scène très contrastée SA luminosité idéale n’est pas toujours idéale !

Comment l’appareil mesure-t-il la lumière ?

  • Dans un premier temps l’appareil mesure la lumière de la scène à photographier.
  • Il ajuste ensuite les paramètres de l’exposition, en respectant notre choix de mode de prise de vue
  • Enfin, il produit une image dont la luminosité moyenne correspond au gris 18 %, ce qui signifie que la scène reflète un cinquième de la lumière qui l’éclaire.

La plupart du temps, cette luminosité convient. Mais si nous voulons photographier un sujet très clair (comme un paysage de neige). La luminosité est excessive. L’appareil va faire ses calculs, il va ajuster les paramètres et va nous produire une image avec une luminosité moyenne correspondant à un gris 18%. Notre belle neige blanche sera grise.

Inversement, si la scène présente des zones sombres, l’appareil présumera qu’il s’agit d’une scène à tonalité moyenne en basse lumière. Il ajustera ses paramètres (par exemple : augmentation de la vitesse de l’ouverture). Il produira, par conséquent une image surexposée.

Encore une bonne nouvelle : nous pourrons corriger ces mesures avec L’exposition réglages avancés.

Les outils de réglages avancés

Nous y voilà, enfin! avec la correction d’exposition nous pourrons augmenter ou diminuer l’intensité lumineuse d’une scène. Les mesures de la lumière nous permettront de choisir à quel endroit de la scène nous prendrons la mesure de la lumière et sur quel rayon.

La correction d’exposition

Parmi les trois outils la correction d’exposition est le plus simple. Nous intervenons pour corriger l’exposition, en l’augmentant ou en la diminuant manuellement. Nous y parvenons en activant une molette dédiée pour certains appareils, un bouton + la molette principale sur d’autres. En cas de doute, je vous invite à consulter la notice de votre appareil.

Molette réglage avancé
Correction d'exposition
L'exposition réglages avancés
écran

Base 0

+ 1 IL

+ 1 IL

- 1 IL

-1 IL

Dans la plupart des appareils un cran de molette correspond à 1/3 d’IL, comme dans les illustrations ci-dessus. Quand on déplace le curseur de + 1 Il, on double la quantité de lumière. De même, on la divise par 2 quand on déplace le curseur de – 1 Il.

L'exposition réglages avancés
Correction exposition - 1IL
L'exposition réglages avancés
Correction d'exposition base 0
L'exposition réglages avancés Correction exposition + 1IL

Pour cet exemple, j’ai choisi de sous-exposer l’image de gauche et de surexposer celle de droite en utilisant la correction d’exposition. Par rapport à la base 0, au centre, j’ai sélectionné – 1IL à gauche et + 1IL à droite.

C’est facile à retenir: les valeurs négatives permettent de diminuer la lumière, les valeurs positives l’augmentent.

Les corrections d’exposition, ainsi que les mesures de lumière que nous verrons plus loin, restent enregistrées après la prise de vue et même après l’extinction de l’appareil. Pensez bien à ramener la correction d’exposition au niveau 0 et le mode de mesure de lumière en mode mesure évaluative, après utilisation de ces outils.

Les mesures de la lumière

La correction d’exposition nous permet de modifier la quantité de lumière transmise au capteur au moment de la prise de vue. Les deux prochains outils de l’exposition réglages avancés, sont complémentaires à la correction d’exposition. Nous pourrons nous substituer à l’appareil pour faire la mesure de la lumière en fonction du sujet principal de notre composition.

L'exposition réglages avancés
 Mesure évaluative
L'exposition réglages avancés 
mesure sélective
L'exposition, réglages avancés, mesure spot
L'exposition, réglages avancés, mesure pondérée centrale

Écran appareil Canon du menu « mode mesure », 4 modes disponibles

La mesure évaluative (Canon) ou matricielle (Nikon)

Vous trouverez d’autres termes dans les autres marques, comme multizone ou multiple… je vous invite à consulter votre manuel pour connaître l’expression utilisée par votre marque d’appareil.

Dans un paragraphe précédent, nous avons vu comment l’appareil mesure la lumière. En mode mesure évaluative ou matricielle ou multiple… il partage la scène en plusieurs zones et à partir des informations recueillies dans chaque zone, il produit son image. Ce mode est celui de l’appareil « par défaut ».

La correction d’exposition est délicate avec la mesure évaluative, matricielle, etc.  Parce que nous ignorons les corrections que l’appareil fait lui-même automatiquement. Nous devrons vérifier les images obtenues sur l’écran en faisant nos corrections d’exposition manuelles.

La mesure pondérée centrale

L'exposition réglages avancés
La mesure pondérée centrale

Dans le mode de mesure pondérée centrale, l’appareil ne prend pas des échantillons de luminosité dans plusieurs parties de la scène. Il va prendre en compte la luminosité globale de l’image en privilégiant la partie centrale. L’appareil n’effectue aucune modification dans ce mode de mesure. Vous pouvez donc l’utiliser plus utilement  avec la correction d‘exposition que le mode de mesure évaluative.

La mesure spot

L'exposition réglages avancés 
La mesure spot

La mesure spot évalue la lumière sur la partie centrale de l’image, dans un rayon qui couvre environ 5 % de sa surface. Il permet d’obtenir un éclairage correct du sujet si nous considérons que ce dernier est au centre et que nous faisons sur lui la mesure de lumière. Comme en mode de mesure pondérée centrale l’appareil ne fait aucune modification. Ce mode de mesure s’utilise très facilement avec la correction d’exposition.

La mesure sélective

L'exposition réglages avancés
la mesure sélective

Sur certains appareils, nous avons en plus une mesure sélective qui a les mêmes caractéristiques que la mesure spot mais avec un rayon deux fois plus large (environ 10 % de la surface de l’image). Comme ci-dessus, l’appareil ne fait aucune modification, facile à utiliser avec la correction d’exposition.

La mémorisation de la lumière

Ce dernier paragraphe de L’exposition réglages avancés va de soi. Si vous vous souvenez de mon article La composition, j’ai détaillé ce qui fait ressortir un sujet. J’aurai pu ajouter la bonne luminosité. Comme nous faisons la mise au point sur le sujet pour qu’il soit net, nous ferons la mesure de luminosité sur ledit sujet.

Vous me voyez venir : dans l’article sur la composition, j’ai dit qu’il était bien de placer son sujet sur une ligne de tiers ou sur un point de force, donc décalé par rapport au centre et nous avons vu plus haut que l’appareil fait sa mesure de lumière au centre de l’image.

Comme pour la mémorisation de mise au point on pourra mémoriser la mesure de lumière. Selon les appareils, plusieurs cas s’offriront à nous :

  • Contrairement à ce que j’ai dit plus haut (pour généraliser), tous les appareils ne font pas la mesure de la lumière sur le centre de l’image. Certains la font sur le collimateur sélectionné.
  • D’autres appareils disposent d’un bouton de mémorisation de la lumière. Nous visons le sujet en pressant le déclencheur à mi-course. Nous pressons ensuite le bouton de mémorisation. Puis, nous cadrons comme nous le souhaitons et nous déclenchons.
L'exposition réglages avancés bouton de mémorisation de la lumière Nikon
Bouton de mémorisation Canon

À noter

Les modes de mesure de lumière spot et sélective permettent de prendre la mesure de la lumière sur une zone à tonalité neutre (comme une zone herbeuse, par exemple). Dans ce cas aucune correction d’exposition n’est nécessaire. Nous procéderons comme indiqué au paragraphe précédent: mesure de la lumière sur la zone et pression sur le bouton de mémorisation de la lumière.

L'exposition réglages avancés Mémorisation de la lumière

Et voilà ! Ils broutent ma zone de mémorisation de la lumière.

Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.

La sensibilité ISO

La sensibilité ISO complète mon article précédent : l’exposition. On a vu comment régler son appareil en utilisant les modes de prise de vue semi-automatiques : Programme, priorité à l’ouverture, priorité à la vitesse.

Il n’y a pas de priorité à la sensibilité, Elle est un recours d’ajustement par rapport aux deux autres facteurs. C’est pourquoi j’ai choisi d’y consacrer un article spécifique.

Le capteur

Quand on parle de sensibilité ISO, il s’agit de la sensibilité du capteur. Dans un appareil numérique, il remplace les pellicules utilisées en photo argentique. Les caractéristiques d’une pellicule sont le nombre de poses et la sensibilité (ISO ou ASA), la taille est toujours la même 24 x 36 mm . L’avantage du numérique est que le nombre de poses est illimité. Le capteur quant à lui, a des dimensions variables, selon les appareils. Sa sensibilité est réglable alors que celle d’une pellicule est fixe. Pour en savoir plus, je vous invite à lire mon article : le capteur.

Vous pouvez suivre nos articles, en vous inscrivant à la newsletter

La sensibilité ISO, photosites

Les photosites

Voici l’agrandissement d’un capteur. Il est composé de photosites, éléments qui produisent les pixels.

Il y a plusieurs millions de photosites par capteur.

Comment régler la sensibilité ISO ?

L'exposition - triangle

Nous avons vu dans l’article précédent que trois facteurs influent sur l’exposition : la vitesse d’obturation, l’ouverture du diaphragme et la sensibilité du capteur. L’équilibre du triangle d’exposition  permet d’avoir une bonne luminosité pour nos prises de vue.

Les réglages semi-automatiques de nos appareils nous permettent de choisir la priorité à la vitesse ou la priorité à la lumière. La sensibilité ISO est un recours d’ajustement par rapport aux deux autres facteurs.

Pour avoir plus de luminosité, nous pouvons « monter dans les ISO ». Quand nous augmentons la sensibilité d’une valeur, le capteur a besoin de deux fois moins de lumière. Par exemple : à 400 Iso, le capteur a besoin de 2 fois moins de lumière qu’à 200.

Ceci permet :

  • Soit, d’augmenter la vitesse d’obturation, très utile pour photographier un sujet en mouvement
  • Soit de diminuer l’ouverture du diaphragme, très utile pour gérer la profondeur de champ

C’est pourquoi je dis que la sensibilité ISO est un facteur d’ajustement.

Les limites du réglage de la sensibilité ISO

Le bruit

En photographie, le bruit n’est pas synonyme de nuisance sonore. Il définit une nuisance picturale : des pixels parasites qui apparaissent quand on « monte trop dans les ISO ». C’est la contrepartie des hautes sensibilités. Le bruit apparaît plus particulièrement dans les zones les plus sombres de l’image. Les appareils permettent de monter la sensibilité dans des hautes valeurs, mais à partir d’une certaine limite le rendu de l’image devient mauvais.

Comment déterminer quelle est la sensibilité maximale acceptable? En faisant des essais comme dans l’illustration ci-dessous.

Sensibilité ISO 200

Priorité à l’ouverture f/5,vitesse 1,6. ISO 200.

On remarque le « joli » flou de bougé à cette lenteur, sans le trépied !

Zoom 200
Sensibilité ISO 1600

Priorité à l’ouverture f/5, vitesse 1/60ème ISO 1600

En zoomant, un peu de bruit apparaît mais dans la limite acceptable.

Zoom 1600
Sensibilité ISO 6400

Priorité à l’ouverture f/5, vitesse 1/25ème ISO 6400

En zoomant on voit nettement le bruit dans les parties les plus sombres

Zoom 6400

Nous pouvons dire, dans les grandes lignes, que la sensibilité maximum affichée de l’appareil est d’une ou de deux valeurs plus élevée que la sensibilité acceptable.

Exemple : si votre appareil propose une sensibilité maximum de 6400 ISO, vous ne devriez pas régler au-delà de 1600 ou 3200 ISO. Avec l’appareil que j’ai utilisé pour les photos ci-dessus on voit qu’il faut vraiment grossir l’image pour que le bruit (pixels bleus) apparaisse avec la sensibilité maximum, soit 6400 ISO. Sur un écran, le bruit ne se verra pratiquement pas, mais si on veut imprimer l’image en grand format on distinguera les pixels parasites.

J’insiste sur le fait qu’il est important de connaître SON ou SES appareils en faisant ses propres expériences.

Bonne nouvelle pour ceux qui pratiquent la retouche d’images : le bruit se corrige facilement en post-traitement (s’il n’est pas excessif, bien sûr).

La sensibilité ISO, Nicefox

Les luminosités extrêmes

Comme nous l’avons vu, nos appareils en mode semi automatiques reviendront toujours à l’équilibre du triangle d’exposition en équilibrant les trois paramètres. Dans la plupart des situations, l’image rendue sera satisfaisante.

Pourtant, en cas de luminosité extrême : un paysage de neige très lumineux, à l’inverse un sujet très sombre ou une scène très contrastée les mesures de lumière effectuées par l’appareil ne seront pas justes. Nous devrons intervenir pour les corriger.

Dans mon prochain article : l’exposition, réglages avancés nous verrons la définition de la lumière, comment l’appareil la mesure et les outils qui nous permettront d’effectuer les réglages avancés.

À bientôt donc,

Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.

Photo floue

Photo floue, introduction

Photo floue est l’un des premiers défaut à éviter dans nos prises de vue. Voyons dans cet article ce qui le provoque et comment l’éviter.

Le flou artistique ou « bokeh » qui met en valeur le sujet principal n’est évidemment pas remis en cause.

Vous pouvez suivre nos articles, en vous inscrivant à la newsletter

Tes photos sont floues ?

J’ai peut-être exagéré le flou en post-traitement, mais Nicéfox a raison, le « bougé » lors de la prise de vue est souvent la cause d’une photo floue.

Lors de la prise de vue, veillez à bien tenir votre appareil. La main droite tient le boitier, index sur le déclencheur, la main gauche se place sous l’objectif. Les coudes restent serrés le long du corps. On bloque la respiration le temps de la mise au point et du déclenchement.

Facteurs aggravant le « bougé »

  • vitesse trop lente : (plus le temps de pose est long, plus on a des possibilités de bouger). La vitesse ne doit être en dessous de 1/60e de seconde.
  • longues focales : plus la focale est longue, plus le « bougé » est important. Utilisez une vitesse égale ou supérieure au double de la focale : 1/100e de seconde pour une focale de 50 mm .

L’autofocus

Pour que l’autofocus fonctionne bien, il lui faut de la lumière et du contraste. L’autofocus se fait sur le point le plus proche.

Sur la plupart des appareils vous avez deux modes d’autofocus

1/ La mise au point simple, AFS (one shot chez Canon) quand vous avez fait la mise au point sur le sujet (déclencheur à mi-course) elle reste bloquée jusqu’ au déclenchement. Ce mode convient pour les sujets fixes.

2/ La mise au point continue, AFC (AI Servo, chez Canon) la mise au point se fait tant que vous appuyez à mi course sur le déclencheur. Ce mode convient pour les sujets mobiles.

Vous pouvez opter pour la mise au point manuelle (c’est une habitude à prendre). Elle vous permet de choisir le sujet que vous souhaitez mettre en valeur.

Photo floue rectifiée

Trépied et stabilisateur

Pour éviter la photo floue deux solutions pratiques :

Le trépied : maintient l’appareil stable pendant la prise de vue, même en cas de pose longue.

Le stabilisateur : est une option pour vos objectifs. Elle a un coût mais elle apporte beaucoup de facilité pour les prises de vue en pose longue, en particulier avec les objectifs lourds.

En lire plus sur les objectifs Quel objectif ? – La photo pour les nuls

Photo floue, trépied

Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.

Comment classer nos photos ?

Comment classer nos photos ? La règle d’or du classement est « une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place ». On peut appliquer cette règle pour nos dossiers et fichiers informatiques comme pour nos documents matérialisés. Vous avez fait de belles photos, vous avez passé du temps à les améliorer avec le post-traitement. Il est ensuite important de les classer avec soin pour les retrouver facilement… de les sauvegarder pour ne pas les perdre. Classement par date, classement par thème ?

Dans cet article, je vais vous proposer quelques astuces pour la gestion de vos fichiers « images » sous Windows. Et Mac, me direz-vous ? Bien que j’utilise un I-phone et un I-Pad, je suis toujours « PC ». Je gère mes photos sous Windows, avec des dossiers, des sous-dossiers.

Vous pouvez suivre nos articles, en vous inscrivant à la newsletter

Comment classer nos photos ? MAC

Apple propose aux utilisateurs de Mac, des applications intégrées, leurs appareils (ordi, I-Phone, I-Pad)  sont synchronisés et les fichiers sont sauvegardés automatiquement. Ils sont classés par dates et par lieux de prises de vue. Le rêve ? Peut-être, mais on devra toujours nommer et classer les fichiers importés à partir des cartes mémoires.

Pour les utilisateurs de Mac, Beal le Geek est un spécialiste d’Apple et je vous suggère cette vidéo dans laquelle il développe largement la gestion des photos sous MAC.

Comment classer nos photos sur Mac

Windows Répertoire principal

comment classer nos photos -windows répertoire principal

La première suggestion que je vous ferai c’est d’avoir un rangement spécifique pour vos fichiers images. En finir avec les photos qui se promènent sur le bureau ou dans des dossiers généralistes. Vous pouvez simplement utiliser le dossier « images » de l’explorateur Windows ou ouvrir un dossier dans le bureau que vous nommerez « mes photos » ou « mes images », ou tout autre nom qui vous convient.

Dans ce répertoire principal vous avez accès à toutes les fonctions utiles pour la gestion de vos images : déplacer, copier, renommer, partager, rechercher… 

Les dossiers et sous-dossiers

comment classer nos photos - Dossiers

Les dossiers

Maintenant que vous avez installé votre répertoire principal, il va vous falloir créer des dossiers et des sous-dossiers. Comme dans un bureau classique, il est opportun de classer la première ligne des dossiers par année. Tous les fichiers que vous avez importés en 2020 seront dans un premier temps « déposés» dans un grand dossier 2021, puis 2022, 2023. C’est une habitude prise avec la bureautique : tout est classé par année civile (factures, charges, fiches de salaires, etc.) Même s’il n’est pas question de bilan dans les sujets qui nous intéressent, il me semble que l’année civile est un bon rythme.

comment classer nos photos - sous dossiers

Les sous-dossiers

Pour les sous-dossiers, certains continuent avec le classement « calendrier » en créant des sous dossiers «Janvier, février, mars, etc.». C’est ce que je fais pour ma comptabilité.

Pour les photos, je préfère classer mes fichiers dans des sous dossiers par événement : Pâques, Mariage de Louise et Arnaud, Vacances à Biarritz, etc. Ça évite un niveau dans l’arborescence des dossiers, d’autre part si les vacances à Biarritz étaient du 20 juin au 13 juillet les photos d’un même événement seraient séparées dans 2 sous-dossiers.

Dossier : à traiter

Important : dans chaque dossier « année », je crée  un premier sous dossier intitulé «À traiter». C’est ici que je vais déposer toutes mes images en attente de traitement. J’ai fait mes prises de vue en format RAW (ça peut aussi être du Jpeg à post traiter). Elles attendent leur développement dans ce sous-fichier «À traiter», c’est le nom que je lui donne, vous pouvez bien sûr choisir un nom qui vous correspond mieux.

Un autre conseil est de transférer régulièrement vos images dans votre PC. La carte mémoire n’est pas un espace de stockage. En cas de détérioration, vous perdrez moins de photos si vous avez fait des sauvegardes. Vous pouvez transférer les nouvelles photos directement de la carte mémoire au dossier « 2022 » / sous-dossier « à traiter ». Préférez les fonctions copier (Ctrl+C), coller (Ctrl+V), évitez les fonctions « glisser-déposer ».

Comment classer nos photos ? Données – Data

comment classer nos photos -Données - Data

Les données sont des informations relatives à chaque fichier : dans notre cas « Type de fichier, Date et heure de prise de vue, Dimensions et taille du fichier ».

Ces informations sont importantes en particulier pour retrouver la date de vos prises de vue (pour le classement).

Vous pouvez les retrouver en faisant glisser la souris sur l’image ou en allant dans le dossier propriétés (clic droit sur l’image) Type et taille de fichier dans l’onglet « général ». Date de prise de vue et dimensions du fichier dans l’onglet « Détails ».

Il est important de bien mettre à jour le calendrier et la montre dans votre appareil photo. Ce sont ces informations qui apparaîtront dans les données de vos fichiers.

Nommer les dossiers

La première ligne d’arborescence des dossiers, est l’année concernée. Par conséquent le choix du titre est facile : 2020, 2021, 2022, 2023.

Pour la deuxième ligne, celle des sous-dossiers, si vous avez opté pour le  classement par mois, je vous conseille vivement de nommer vos dossiers comme suit : 2020-07, 2020-08, 2020-09, etc. Le classement dans le dossier « année » se fera par ordre chronologique et quand vous chercherez les photos de juillet 2020 dans le dossier principal  vous inscrirez 2020-07… vous aurez les images qui vous intéressent.

Si vous optez pour un classement par événement ou par thème pour vos sous-dossiers les titres seront importants pour les recherches futures. Donnez-vous une discipline : les moteurs de recherche majuscules ne prennent pas les majuscules en considération mais l’orthographe est importante. Exemple : vous partez en vacances au Bhoutan. Vous classez les photos que vous avez ramenées dans un dossier titré « Boutan ». Le moteur de recherche ne les retrouvera pas avec l’orthographe exacte : «Bhoutan».

Vous pouvez faire précéder vos titres par la date. Je le fais pour certains de mes dossiers quand l’évènement est limité à une date précise. Dans ce cas il faut toujours utiliser le format anglo-saxon : Année-mois-jour pour un classement chronologique.

Nommer les fichiers

Quand vous nommez vos fichiers, vous devez toujours penser à vos recherches futures. Vous êtes allé trois fois à Prague. À chaque retour, vous aurez pris soin de mentionner « Prague » sur les photos que vous avez ramenées de cette ville. Quand vous inscrirez « Prague » dans le moteur de recherche, Windows affichera toutes les photos que vous avez prises à Prague.

Pour les photos de famille, je suggère de mentionner dans le titre les prénoms des personnes qui sont sur la photo : «Louise, Arnaud, Thomas 01» ; «Louise, Arnaud, Thomas 02» , «Louise Arnaud 01» , «Louise Arnaud 02» , «Louise Arnaud 03»… Toutes ces photos sont classées dans un sous-dossier «Mariage de Louise et Arnaud» lui-même classé dans un dossier 2021, facile de s’y retrouver !

Et quand vous inscrirez «Louise» dans le moteur de recherche du répertoire principal, vous aurez les photos de son mariage, mais aussi celles de sa communion, Louise à 3 ans, à 6 ans, etc.

Pour les photos de groupe (avec 20 personnes, par exemple) on ne pourra évidemment pas mettre tous les prénoms dans le titre mais on peut inscrire «famille», «amis club photo», «groupe travail»…

Les conseils relatifs à l’orthographe mentionnés au paragraphe précédent sont aussi importants pour les titres des fichiers «images». Pour Prague, on a moins de risque de faire des erreurs que quand on va à Sri-Jayawardenapura-Kotte, capitale du Sri Lanka !

Exemples de classements

Pour l’insertion des dates dans les titres de fichiers même conseil qu’au paragraphe précédent : format Anglo-saxon. Je me suis amusé à lister dans le tableau ci-contre, les résultats qu’on pourrait obtenir avec des fichiers mal nommés. Dans les 2 premières colonnes : les mois de l’année sous excel respectent l’ordre chronologique, dans un dossier Windows, ils suivent l’ordre alphabétique. Les deux autres colonnes sont les listes comparatives de dates. Avec le format Anglo-saxon on a un ordre chronologique. Avec le format que j’appelle « latin » on suit un ordre numérique croissant.

Comment classer nos photos ? Retrouver les fichiers,

comment classer nos photos - retrouver les fichiers

Je mentionne le «moteur de recherche» depuis 3 paragraphes, il est temps de vous en dire plus,

Je suis allé en Alsace en 2014 et en 2016. Mes premières photos « alsaciennes » sont dans le dossier 2014 / sous-dossier Alsace, puis j’ai les photos 2016 / sous-dossier Alsace. Pour revoir toutes mes photos «alsaciennes», il me suffira d‘inscrire le mot «Alsace» dans le moteur de recherche. D’où l’importance de bien nommer nos dossiers et fichiers.

Comment classer nos photos ? Sauvegarde

Stockage en ligne

Le stockage de nos dossiers et fichiers peut se faire dans un « Cloud », (nuage, en français). Le côté pratique est l’utilisation « multi support ». Vos images sont archivées dans votre PC qui reste à la maison et dans votre « Cloud ». Si vous allez chez des amis, vous pouvez leur montrer les photos que vous avez prises lors d’un dernier voyage en accédant à votre « Cloud » sur votre tablette, ou pourquoi pas? sur le PC de vos amis.

comment classer nos photos - tableau des meilleurs "clouds"

Techadvisor.fr propose dans son article « stockage en ligne les meilleurs Cloud 2020 », le classement des 10 meilleurs « Cloud »

Pour en savoir plus je vous communique le lien vers cet article :

Stockage en ligne, les meilleurs clouds

Stockage physique

Archiver nos images dans le « Cloud », certes. Mais il faudra toujours sauvegarder dans des supports matériels (disques durs). De préférence 2 disques durs externes, séparés géographiquement. (rappel : les cartes mémoires ne sont pas des supports de stockage). L’archivage est une discipline qui s’avère payante quand le PC nous lâche.

Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.

L’exposition

L’exposition en photographie c’est l’art de maîtriser la lumière.

Dans mon article précédent nous avons abordé La composition qui consiste à disposer divers éléments dans une image. Nous verrons ici comment obtenir une bonne exposition, c’est-à-dire une photo ni trop foncée (qui manque de lumière), ni trop claire (qui a reçu trop de lumière). Trois paramètres forment le triangle d’exposition. Comment allons-nous doser ces trois paramètres ? Quels modes de prises de vue allons-nous choisir pour chaque type de photographie ?

Vous pouvez suivre nos articles, en vous inscrivant à la newsletter

L'exposition trop foncée

Image sous exposée

L'exposition correcte

Exposition correcte

L'exposition - surexposée

Image sur exposée

Le triangle d’exposition

Prendre une photographie, c’est faire entrer une certaine quantité de lumière, pendant un certain temps dans un capteur plus ou moins sensible. D’où les trois paramètres qui constituent le triangle d’exposition : l’ouverture, la vitesse et la sensibilité. Ces paramètres sont interdépendants.

L'exposition - triangle
Triangle d'exposition 02
Le triangle d'exposition 03

Sur les schémas ci-dessus, la surface du triangle extérieur représente la lumière nécessaire pour obtenir une bonne exposition. À gauche, nous avons un équilibre entre les trois paramètres. Au centre nous avons diminué la vitesse, les deux autres paramètres augmentent à part égale. À droite enfin, nous avons bloqué la sensibilité ISO à sa valeur initiale, diminué la vitesse, par conséquent l’ouverture augmente. Nous notons que la taille du triangle extérieur est toujours maintenue donc la lumière nécessaire reste égale et l’exposition sera bonne

Dans la figure ci-contre j’ai voulu illustrer ce qui se passerait avec, par exemple, une vitesse trop rapide et une sensibilité trop faible. Le triangle n’est plus équilatéral, sa surface a diminué. Nous manquerons de lumière, la photo sera sous exposée.

En pointillé, j’ai tracé un deuxième triangle : Vitesse plus lente, Sensibilité ISO plus élevée. Le triangle est plus grand. Il représente plus de lumière donc la photo sera surexposée.

L'exposition triangles déformés

L’ouverture  du diaphragme

Plus l’ouverture du diaphragme sera grande, plus de lumière entrera. Plus l’ouverture du diaphragme sera petite, moins elle laissera passer de lumière. Attention ! Les chiffres qui définissent l’ouverture du diaphragme paraissent inversés

  • plus le chiffre est petit plus l’ouverture est grande, donc plus de lumière entrera
  • plus le chiffre est grand, plus l’ouverture est faible, moins de lumière entrera.

Il suffit de se souvenir qu’il s’agit d’une fraction par exemple f/2.8. Si vous avez ¼ du gâteau vous en aurez moins que celui qui en a pris ½.

L'exposition Ouverture du diaphragme

La vitesse d’obturation

C’est le temps de pose, temps pendant lequel le diaphragme laissera passer la lumière lors de la prise de vue…

La vitesse se mesure en fraction de seconde. Là encore

  • si la valeur sous la barre de fraction est importante, moins de lumière entrera
  • si la valeur sous la barre de fraction est faible, plus de lumière entrera

 1/30ème de seconde est beaucoup plus lent que 1/2000ème de seconde

exposition Vitesse d'obturation

La sensibilité 

La sensibilité du capteur se mesure en Iso. Plus on augmente la sensibilité (montée dans les Iso), moins il y aura besoin de lumière pour la prise de vue et inversement il faudra plus de lumière si on diminue la sensibilité. C’est un facteur d’ajustement très utile en photo numérique.

Cette fois, la sensibilité n’est pas une fraction :

  • moins la valeur est importante, moins le capteur sera sensible à la lumière.
  • plus la valeur est importante, plus le capteur sera sensible à la lumière.
exposition sensibilité

Cuisson du gâteau

Voici une métaphore pour illustrer nos paramètres photographiques. Nous allons faire un gâteau. Nous utiliserons de la farine complète, nous le cuirons 30 mn dans un four à 160°.

Si nous utilisons de la farine blanche, elle sera plus sensible, cuira plus facilement et le gâteau sera brûlé. De même, si nous augmentons le temps de cuisson ou la température du four, le gâteau brûlera. Par contre, si nous réduisons les paramètres (temps de cuisson et température) le gâteau ne sera pas assez cuit.

Non, ne partez pas ! Nous ne sommes pas dans un magazine culinaire. Pour l’exposition en photographie, c’est la même chose : trop de sensibilité/ trop de temps de pose/ trop d’ouverture = trop de lumière. Basse sensibilité/ temps de pose rapide/ petite ouverture = manque de lumière.

Une différence quand même :

Quand le gâteau est cramé, il est tout noir; quand une photo est cramée, elle est plutôt blanche !

Les spécificités des paramètres de l’exposition

Maîtriser l’exposition c’est savoir équilibrer les trois surfaces du triangle. Outre les observations de luminosité ambiante nous devons considérer que chaque paramètre a une spécificité propre qui influe sur le rendu de l’image. La vitesse fixera ou non le mouvement. L’ouverture déterminera la profondeur de champ. Enfin, la sensibilité nous aidera à réguler l’ensemble en évitant le bruit.

L’ouverture et la profondeur de champ

L’ouverture va gérer la profondeur de champ. C’est-à-dire la zone de netteté de l’image :

  • plus nous ouvrirons notre diaphragme (f/2.8, par exemple), plus la zone de netteté sera courte et l’arrière-plan sera flou
  • plus nous fermerons notre diaphragme (f/16, par exemple), plus la zone de netteté sera grande et l’arrière-plan sera de moins en moins flou

Nous avons vu dans l’article La composition : qu’est ce qui ressort dans une image ? Ce qui est net. C’est pourquoi nous préférerons faire ressortir notre sujet net sur un arrière-plan flou. Ci-dessous, la tasse est le sujet pour les deux photographies. À gauche, l’œil est distrait par le fond. À droite, on a augmenté la profondeur de champ, pour que la tasse ressorte mieux.

exposition, ouverture
exposition, flou d'arrière-plan

La vitesse et le mouvement

La vie est en mouvement alors qu’une image est statique. Pour figer un sujet qui se déplace ou pour privilégier un flou de mouvement, nous allons gérer la vitesse :

  • plus la vitesse sera élevée (1 /500ème de s. par exemple), plus l’image d’un sujet en mouvement sera nette
  • plus la vitesse sera lente (1/50ème de s. par exemple), plus nous aurons de flou de mouvement

Pour permettre au spectateur de percevoir le mouvement nous utiliserons parfois un flou de mouvement bien dosé. Le flou de mouvement dépend d’une part de la vitesse d’obturation que nous avons choisie et d’autre part de la vitesse de déplacement du sujet. Pour figer l’image d’une personne qui marche nous n’augmenterons pas autant la vitesse que pour figer l’image d’une voiture de course.

Dans l’exemple ci-dessous : nous voulons photographier un sujet en mouvement, la priorité sera à la vitesse. À gauche j’ai voulu éviter le flou de mouvement occasionné par le déplacement du véhicule. J’ai réglé ma vitesse sur 1/200ème de seconde. À droite, j’ai préféré saisir le mouvement en choisissant une vitesse lente : 1/30ème de seconde. On note que la luminosité est la même dans les 2 photos : l’appareil a compensé en ajustant l’ouverture et la sensibilité.

Exposition Priorité à la vitesse
Priorité à la vitesse

La sensibilité Iso et le bruit

Quand on parle de bruit en photographie, il ne s’agit pas de nuisance sonore. Dikofoto nous donne sa définition :

«Le bruit est le défaut d’une photo qui comporte des pixels parasites superposés à l’image ; leur présence apparaît avec plus ou moins d’intensité. Le bruit est le résultat de plusieurs facteurs (sensibilité ISO, luminosité, température, taille des photosites…)»

La sensibilité affectera la qualité de l’image dans les plus hautes valeurs. Le bruit numérique apparaîtra, en particulier dans les parties les plus sombres, quand la sensibilité sera trop élevée.

Je reviendrai plus longuement dans un article dédié sur la sensibilité ISO.

L’exposition, concrètement sur l’appareil

Nous avons vu précédemment que trois facteurs influaient sur l’exposition (vitesse, ouverture et sensibilité). Dans ce chapitre, nous allons voir comment régler nos appareils en fonction des photos que nous voulons faire. Nous déchiffrerons la molette et ses lettres (Auto -M – A – S- P ou Auto – Av – Tv – P). Nous verrons comment privilégier la vitesse ou l’ouverture.

Les réglages de la sensibilité, et d’autres encore, se font à partir de boutons dédiés ou à partir du menu de notre appareil. Nous aborderons ces réglages avancés dans un second article.

L'exposition, molette

Mode « Auto »

Ce mode tout automatique permet à l’opérateur de faire des photographies sans se poser de questions. Il cadre, appuie à mi-course sur le déclencheur pour que la mise au point se fasse. Puis : clic-clac, l’affaire est dans le sac ! C’est l’appareil qui fait les photos, solution de facilité mais manque de créativité.

Les photos ci-dessous illustrent la limite du mode « Auto ». Le sujet est la rose orange. À gauche, elle ressort ainsi que tous les éléments qui sont au même niveau (roses fanées en particulier). À droite, j’ai choisi le mode « priorité à l’ouverture » et j’ai fait la mise au point sur la seule rose orange. Elle ressort en faisant oublier l’environnement.

exposition, mode auto
exposition Priorité ouverture

Mode programme (P)

L’appareil choisit automatiquement le couple ouverture / vitesse en fonction de la luminosité.

Mais nous pouvons faire varier ces paramètres manuellement,

Exemple : à sensibilité égale, si nous diminuons la vitesse, l’appareil rectifiera  en augmentant l’ouverture et inversement.

Mode priorité à l’ouverture (A ou Av)

C’est un mode dit « semi-automatique »

Nous déterminons l’ouverture du diaphragme et elle restera fixe. L’appareil choisira la vitesse et la sensibilité automatiquement. Les valeurs s’afficheront dans le viseur (ou sur l’écran) quand nous appuierons à mi-course. À sensibilité égale, si nous changeons la valeur de l’ouverture, nous constatons que l’appareil modifie la vitesse pour garder une bonne exposition.

Exemple d’application : nous voulons faire un portrait (sujet net et arrière-plan flou), nous choisirons le mode «priorité à l’ouverture» (avec une grande ouverture).

Priorité à la vitesse (S ou Tv)

C’est le second mode dit « semi-automatique »

Nous choisirons la vitesse d’obturation qui restera fixe. L’appareil déterminera l’ouverture et la sensibilité automatiquement. Les valeurs s’afficheront dans le viseur (ou sur l’écran) quand nous appuyons à mi-course. À sensibilité égale, si nous changeons la valeur de la vitesse, nous constatons que l’appareil rectifie l’ouverture pour garder une bonne exposition.

Exemple d’application : nous voulons photographier un sujet en mouvement, la priorité sera à la vitesse pour éviter les flous de mouvement (vitesse plus ou moins importante en fonction de la rapidité du sujet).

Si lors d’une prise de vue une des valeurs clignote (ou s’affiche en rouge sur certains appareils), c’est que nous manquons de lumière. Il faudra modifier les valeurs. On révise : ouverture plus grande, vitesse plus lente ou montée dans les ISO.

Mode manuel (M)

L’opérateur choisit tous les paramètres sans laisser d’initiative à l’appareil. Il est difficile de déterminer instinctivement quels seront les bons réglages. Par conséquent, ce mode ne sera utilisé que dans des cas spécifiques.

L’exposition, conclusion

Je terminerai cet article par quelques conseils simples :

Prenez en main votre appareil. Lisez et relisez votre notice. Faites des expériences avec chacun des modes énumérés ci-dessus. Avec la pratique, tous ces réglages deviendront automatiques pour vous.

Dans les prochains articles, la sensibilité ISO et L’exposition, réglages avancés, nous approfondirons cette étude.

Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.